Le secrétaire au Foreign Office Philip Hammond a assisté à la levée de l'Union Jack dans les jardins de cet opulent édifice du XIXe siècle qui avait été mis à sac en novembre 2011. Dans la foulée, Londres avait expulsé les diplomates iraniens en Grande-Bretagne.
L'inscription "Mort à l'Angleterre" est encore visible sur les portes de la salle de réception. "Cette cérémonie marque la fin d'un chapitre dans les relations entre nos deux pays et le début d'un nouveau, qui promet, je le crois, des jours meilleurs", a déclaré Philip Hammond.
Normalisation des relations
Les relations entre Téhéran et les puissances occidentales se sont peu à peu améliorées depuis l'élection du président Rohani en 2013. L'accord de juillet sur le nucléaire iranien, conclu à Vienne avec le groupe P5+1 qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et l'Allemagne, a accéléré les choses.
Les grands pays européens ont désormais tous une ambassade à Téhéran, mais les Etats-Unis, représentés par la Suisse, et le Canada n'ont pas encore rouvert la leur.
ats/mac
Londres qualifiée de "vieux renard"
A Téhéran, les futurs diplomates britanniques devront s'atteler à reconstruire une relation de confiance alors que le Royaume-Uni est encore qualifié de "Petit satan" ou de "Vieux renard" ("Old Fox"). L'agence de presse iranienne Fars présente ainsi la réouverture de l'ambassade comme "le retour du renard".