La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a lancé cette mise en garde alors que des hauts représentants des deux camps étaient réunis pour négocier une sortie de crise dans le village frontalier de Panmunjom, où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de 1950-1953.
Les espoirs d'apaisement étaient ténus cependant alors que Séoul accuse Pyongyang de saper les discussions en procédant à des mouvements militaires.
La Corée du Nord doit présenter des "excuses claires" pour ce que Séoul perçoit comme une série de "provocations" et "s'assurer" qu'il n'y en aura "pas de nouvelles", a déclaré la présidente lors d'une réunion avec ses conseillers.
Regain de tensions après l'explosion d'une mine
A l'origine de ce dernier épisode de tensions dans la péninsule, l'explosion de mines antipersonnel au début du mois dans laquelle deux soldats sud-coréens ont été mutilés.
En représailles, Séoul a remis en service ses rangées de hauts-parleurs installés le long de la frontière, lesquels ont recommencé à diffuser à plein volume des messages de propagande, après 11 années de silence.
Pyongyang a réagi en lançant un ultimatum à Séoul, lui enjoignant de mettre fin à sa "guerre psychologique", faute de quoi elle s'exposerait à une attaque militaire.
afp/mac
Les mouvements de troupes du Nord inquiètent le Sud
D'après le ministère sud-coréen de la Défense, le Nord a doublé ses unités d'artillerie à la frontière et déployé les deux tiers de sa flotte de sous-marins, soit une cinquantaine de vaisseaux, hors de leurs bases militaires.
Le ministère de la Défense a également déclaré qu'il suivait de près les mouvements d'embarcations de débarquement de la Corée du Nord. Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, la Corée du Nord a déployé une dizaine d'embarcations amphibie transportant des forces spéciales jusqu'à une base navale située à une soixantaine de kilomètres de la ligne de démarcation maritime en mer Jaune reconnue par le Sud.
Négociations toujours en cours lundi
Après une première séance de négociations d'une dizaine d'heures, les deux parties ont repris dans dimanche après-midi des pourparlers qui étaient toujours en cours lundi.
La longueur des négociations reflète la difficulté de parvenir à un compromis au moment où les armées des deux Etats sont en état d'alerte maximale, chacun déployant ses armements le long d'une frontière qui fut déjà le théâtre jeudi d'un échange de tirs d'artillerie.