Quatre des "héros" du Thalys ont reçu la Légion d'honneur à Paris
Le président français François Hollande a estimé lundi qu'un "véritable carnage" a été évité dans le train Amsterdam-Paris vendredi grâce à l'intervention de passagers qu'il a décorés de la Légion d'honneur.
"Vendredi soir, un individu avait décidé de commettre un attentat dans le Thalys. Il avait suffisamment d'armes et de munitions pour provoquer un véritable carnage. Et c'est ce qu'il aurait fait si vous ne l'aviez pas maîtrisé en prenant tous les risques, y compris celui de votre propre vie", a déclaré François Hollande lors d'une cérémonie solennelle à l'Elysée.
Deux militaires américains et un de leurs amis, âgés de 22 et 23 ans, ainsi qu'un Britannique de 62 ans ont été "faits chevalier de la Légion d'honneur" en présence des Premiers ministres belge, Charles Michel, et français, Manuel Valls, et de plusieurs ministres du gouvernement de François Hollande.
>> Lire : Des militaires américains empêchent un carnage dans un train en France
"Le bien" de "l'humanité"
Le président français a rendu hommage à leur "courage" et à leur "sang-froid", jugeant qu'ils incarnaient "le bien" de "l'humanité" face au "mal qui est le terrorisme".
Le passager français qui a dès le début tenté de neutraliser le suspect - un homme de 28 ans travaillant dans une banque française à Amsterdam et souhaitant rester anonyme - ainsi qu'un Franco-Américain de 51 ans blessé par balle pendant l'attaque, seront décorés ultérieurement, a fait savoir l'entourage de François Hollande.
Outre ces six hommes, les autorités saluent le rôle joué par un agent des chemins de fer français en congé qui aurait prêté main forte aux autres passagers.
afp/jgal
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Troisième jour de garde à vue pour le suspect
La cérémonie s'est déroulée au troisième jour de la garde à vue du suspect marocain, qui maintient ne pas avoir voulu commettre d'acte terroriste.
Les enquêteurs de l'antiterrorisme français continuent à interroger cet homme de 25 ans, repéré par les services de renseignement de quatre pays européens, qui nie tout acte terroriste et affirme avoir voulu rançonner les passagers du Thalys, version balayée par les enquêteurs comme par les passagers américains.
Sa garde à vue peut durer jusqu'à mardi soir.