"Nous devons mettre en oeuvre un système unifié de droit d'asile", a lancé le chef de l'Etat français devant la presse aux côtés de la chancelière, soulignant qu'il s'agissait d'une "situation exceptionnelle qui (allait) durer".
Angela Merkel a relevé de son côté que si l'Union européenne a "de manière globale un même droit d'asile", tous les pays européens doivent le mettre en application "le plus rapidement possible".
"Répartition équitable" des réfugiés
La chancelière allemande a par ailleurs souhaité que "la mise en place des centres d'enregistrement dans les pays de première entrée, donc la Grèce et l'Italie" ait lieu dès "cette année". Aucun de ces centres destinés à différencier les migrants relevant du droit d'asile des autres n'a vu le jour depuis que leur création a été décidée fin juin.
"Nous devons également mettre en oeuvre un système unifié de droit d'asile" ainsi qu'une "politique migratoire commune avec des règles communes", a poursuivi François Hollande, évoquant "les normes d'accueil" ou la "définition des pays sûrs". Il aussi souhaité une "répartition équitable des réfugiés qui relèvent du droit d'asile" en Europe.
Réaction mitigée du HCR
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a salué mardi matin l'idée de mettre en oeuvre un système unifié du droit d'asile. Il a néanmoins rappelé que seule une minorité fuit son pays pour des raisons financières.
"La majorité des personnes qui arrivent actuellement en Europe sont des réfugiés, sont des personnes qui fuient la guerre, des personnes qui risquent leur vie pour arriver en Europe", a déclaré à la RTS la porte-parole du HCR Céline Schmitt.
ats/fisf
Un miller de migrants en Hongrie
Un millier de migrants figurant parmi 7000 personnes qui avaient réussi à gagner la Serbie ce week-end après avoir traversé la Macédoine, ont franchi lundi dans la soirée la frontière de la Hongrie, membre de l'Union européenne.
Nombre d'entre eux ont déclaré à l'AFP qu'ils venaient directement de la frontière de la Macédoine avec la Grèce.
Leur passage s'est effectué quelques jours avant l'achèvement de l'installation d'une barrière destinée à empêcher l'arrivée des migrants, annoncée pour le 31 août par le gouvernement hongrois.