Confronté aux images de migrants enjambant des barbelés à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, António Guterres a déclaré que "les barbelés et les murs ne résoudront aucun problème". Face à ce phénomène, Budapest envisage de faire appel à l'armée et construit un mur de 4 mètres de haut qui devrait être achevé à la fin du mois.
Reportage du 19h30 à la frontière serbo-hongroise:
Une action concertée devrait permettre à l'Union européenne d'accueillir 290'000 réfugiés, selon le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Rappelant que 508 millions de personnes vivent dans l'UE, il a estimé que "l'effort demandé à l'Europe n'est pas énorme", en regard de ceux qui sont fournis par le Liban ou la Jordanie par exemple.
"Réfugiés" plutôt que "migrants"
L'ancien Premier ministre portugais a insisté sur le fait que "l'écrasante majorité" des personnes appelées "migrants" dans le médias sont en fait "des réfugiés, majoritairement syriens, qui ont besoin de protection".
Une réponse "responsable et solidaire" est essentielle et "tous les pays doivent prendre leurs responsabilités", a-t-il ajouté. Il a salué à cet égard la "politique courageuse de l'Allemagne et de la Suède".
Attitude "constructive" de la Suisse
António Guterres a aussi précisé que la Suisse, en tant que non-membre de l'UE, avait eu "une position constructive" et donné un "exemple de coopération en acceptant de prendre en charge des réfugiés".
Alors que l'économie européenne a "besoin d'immigration", le Haut commissaire a souligné la nécessité d'"un débat rationnel, qui ne soit pas basé sur la peur ou sur les préjugés".
fisf