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Heurts violents au Parlement ukrainien après un vote sur l'autonomie de l'Est

Une dizaine de blessés dans des heurts à Kiev
Une dizaine de blessés dans des heurts à Kiev / L'actu en vidéo / 59 sec. / le 31 août 2015
Deux membres des forces de l'ordre ont été tués et plus de 140 personnes ont été hospitalisées suite à des heurts survenus lundi devant le Parlement à Kiev après un vote controversé.

Un membre de la Garde nationale est décédé lundi à une blessure par balle et un policier a succombé à ses blessures mardi. Quelque 130 autres membres des forces de l'ordre ont été blessés.

Les violences sont survenues lundi devant le Parlement ukrainien, juste après l'adoption d'un projet de loi sur l'autonomie des territoires séparatistes prorusses.

Nationalistes d'extrême droite accusés

Le ministre de l'Intérieur a accusé les nationalistes du parti Svoboda d'avoir lancé "plusieurs engins explosifs" sur les forces de l'ordre. "Trente personnes ont été arrêtées. Le lanceur de grenade a été attrapé" en possession d'autres grenades, a ajouté Arsen Avakov.

Le président Petro Porochenko devait s'adresser à la nation après ces violences sans précédent dans la capitale ukrainienne depuis le soulèvement pro-européen de Maïdan début 2014.

Durant la séance du Parlement, des députés opposés au projet d'autonomie à l'est qu'ils considèrent "anti-ukrainien" et "pro-Poutine" ont bloqué l'accès à la tribune parlementaire et scandé "Honte!".

Lire >>"Il n'y a aucune volonté d'arrêter les hostilités en Ukraine", dénonce l'OSCE

agences/pym

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Projet de loi contesté

Le Parlement ukrainien a voté lundi en première lecture un projet de loi visant à accorder une plus grande autonomie aux deux régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk, dans l'est du pays.

A la mi-juillet, les députés de la Rada avaient déjà appuyé un projet préliminaire allant dans ce sens. Le texte avait été soumis par le président Petro Porochenko, sous la pression des dirigeants occidentaux, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu conclu en février à Minsk, la capitale biélorusse.

Le texte ne confirme pas définitivement le statut semi-autonome des territoires sous leur contrôle, qui doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans.