Il s'agit du deuxième temple détruit par le groupe Etat islamique (EI) en une semaine à Palmyre, site classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité.
Lundi soir, l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche a déclaré pouvoir "confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Bêl ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte", après avoir comparé des images satellite avant et après l'explosion.
Barils d'explosifs
Dimanche, l'Observatoire syrien des droits de l'homme avait annoncé que le groupe EI avait détruit à l'explosif une partie du temple consacré au dieu Baal.
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Avant la guerre, 150'000 touristes visitaient le site de Palmyre. Il a été conquis en mai par l'EI, qui a déjà détruit plusieurs joyaux archéologiques en Irak. Le groupe terroriste considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l'idolâtrie.
agences/br
La perle du désert
Dans Palmyre, le temple de Bêl était incontestablement le plus impressionnant des bâtiments. "Il allie de manière unique l'art oriental et l'art gréco-romain.
Il possédait encore tous les attributs du temple antique: l'autel, le bassin, les colonnes. Avec Baalbeck au Liban, c'était le plus beau temple du Moyen-Orient", selon le directeur des Antiquités et des musées du pays, Maamoun Abdelkarim.
Il a fallu plus d'un siècle pour le construire puisque son érection avait commencé en 32 pour s'achever au second siècle.