A Francfort ou à Munich, des réfugiés accueillis sous les vivats de la foule

A la gare de Francfort, de la nourriture, de l'eau et des vêtements s'empilaient dans l'attente des nouveaux arrivants, alors que des centaines de personnes s'étaient massées sur les quais samedi soir pour les accueillir.

Quand les portières des trains se sont ouvertes, la foule a répété en anglais, parmi les vivats et les sifflements: "Disons-le haut et fort, les réfugiés sont les bienvenus ici".

Quelque 3000 demandeurs d'asile venus de Hongrie par l'Autriche sont arrivés dimanche en Bavière, a annoncé un porte-parole de la police à Munich. Le Land du sud de l'Allemagne en attendait au total 5000 pour l'ensemble de la journée.

A Dortmund, le ministre de l'Intérieur du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Ralf Jäger et le maire de la ville Ulrich Sierau ont accueilli des réfugiés à leur arrivée en train. Plusieurs dizaines de manifestants se sont également rassemblés pour souhaiter la bienvenue à quelque 300 réfugiés.

Les volontaires se sont mobilisés d'une manière sans précédent face à l'afflux de réfugiés dans le pays le plus peuplé d'Europe, qui s'attend à accueillir cette année le nombre record de 800'000 demandeurs d'asile fuyant la guerre et la pauvreté.

Le journal "Route des migrants" de notre envoyé spécial Laurent Burkhalter

L'Autriche facilite le passage

A Vienne, à la suite d'un appel sur les réseaux sociaux, deux convois, l'un d'une cinquantaine de voitures, l'autre de 140 véhicules, étaient partis à la mi-journée dimanche pour aller à la rencontre de migrants qui ont quitté Budapest à pied en direction de l'Autriche.

Quelque 10'000 migrants sont arrivés samedi en Autriche. La plupart ont continué leur route jusqu'en Allemagne. Dans une décision sans précédent, l'Autriche a accepté, en concertation avec Berlin, de faciliter l'accueil et le transit vers l'Allemagne de milliers de migrants coincés en Hongrie, pays qui a vu affluer quelque 50'000 personnes pour le seul mois d'août. Cette décision ne peut cependant être que "temporaire", a prévenu dimanche le chancelier Werner Faymann.

La gare de Budapest se remplit à nouveau

A Budapest, la gare principale de Hongrie, qui s'était vidée la veille, s'est remplie à nouveau mais le trafic vers l'Europe était toujours suspendu. Comme hier, plusieurs centaines de migrants et de réfugiés, dont beaucoup fuient la guerre civile en Syrie, ont donc décidé de gagner l'Autriche à pied.

Selon le Premier ministre Viktor Orban, la police sera déployée à la frontière sud après le 15 septembre pour enrayer l'afflux et l'armée sera également mise à contribution si le parlement donne son feu vert.

La Grèce se dit débordée

Plusieurs dizaines de migrants ont à débarqué sur l'île grecque de Lesbos dimanche, au lendemain d'affrontements entre la police et quelque 500 réfugiés, qui manifestaient contre la lenteur de la procédure.

Des renforts policiers et l'armée ont été mobilisés pour faire face à l'afflux de milliers de réfugiés, tandis que deux attaques au cocktail Molotov ont visé des Syriens, a indiqué la télé publique Ert 1.

Les autorités de Lesbos et des autres îles de la région, comme Kos, s'affirment débordées par les arrivées, qui se poursuivent au rythme de plus de 2000 par jours selon la police portuaire. La Grèce a enregistré depuis janvier 230'000 entrées par mer.

Un ferry a conduit dimanche 1744 migrants de Lesbos au Pirée, près d'Athènes, et un autre avec 2500 passagers était attendu dans la journée.

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mac avec agences