Pour Vincent Chetail, professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement et spécialiste de la migration: "on peut se réjouir d'une prise de conscience, quoique tardive, de l'opinion publique", grâce aux médias qui ont publié la photo de l'enfant syrien mort sur une plage. "Des médias qui avaient pendant longtemps présumé une attitude anti-migrants de cette opinion publique", dit-il.
Profil bas
En Suisse, "on a beaucoup moins entendu l'UDC ces derniers temps sur l'asile", relève Pascal Sciarini de l'Université de Genève. "Et si on l'a entendue, c'est avec un discours un peu différent. Sinon, j'ai surtout vu un profil bas de sa part, et on pourrait imaginer cet effet-là au niveau plus large, européen".
La situation pourrait même nuire à l'UDC pour les élections fédérales, selon le politologue. "Soit l'UDC va moins parler d'asile, soit on va en parler autant mais plus en des termes de solidarité. Dans les deux cas, ce n'est pas bon pour l'UDC".
ats/pym