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Le chef d'état-major de l'armée burundaise échappe à une attaque

Neuf ans après la fin de la guerre civiles, les tensions demeurent grandes au sein de l'armée au Burundi. [Marco Longari]
Neuf ans après la fin de la guerre civiles, les tensions demeurent grandes au sein de l'armée au Burundi. - [Marco Longari]
Le numéro 1 de l'armée burundaise, le général Prime Niyongabo, a réchappé de justesse vendredi d'une embuscade contre son convoi à Bujumbura où sept personnes ont été tuées.

L'assaut a été mené par trois hommes vêtus en tenue militaire, qui circulaient dans un véhicule de l'armée, selon un haut-gradé de la police.

"L'attaque était minutieusement préparée, elle a été soudaine et violente. Quatre des gardes du corps du chef d'état-major ont été tués sur le champ, et le général n'a dû son salut qu'au fait que son chauffeur a dépassé un bus transportant des policiers", empêchant les assaillants de le rattraper, a-t-il expliqué.

Deux des trois assaillants ont été tués, le dernier a été capturé, a précisé le directeur-général adjoint de la police burundaise. Une policière, qui était dans le bus, a aussi perdu la vie.

Division au sein de l'armée

L'attaque n'a pas été revendiquée, mais les trois assaillants ont été identifiés comme des soldats.

Le général Niyongabo est considéré comme l'un de ceux ayant permis d'écraser la tentative de putsch les 13 et 14 mai derniers.

>> Lire : Pascal Couchepin lance un appel au dialogue pour le Burundi

afp/bri

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Grave crise politique au Burundi

Le Burundi a plongé dans une grave crise politique depuis l'annonce fin avril de la candidature du président hutu Pierre Nkurunziza à un 3e mandat.

Cette candidature a été décriée par l'opposition et l'Eglise cathollique, l'estimant contraire à la Constitution, ainsi qu'à l'Accord d'Arusha. Cet texte a mis fin à la guerre civile menée entre l'armée dominée par la minorité tutsi et des rebelles hutu, de 1993 à 2006.

Ce mouvement de contestation, qui a provoqué six semaines de manifestations presque quotidiennes, a été étouffé par une brutale répression.

Pierre Nukurunziza a été réélu président le 21 juillet. Mais les tensions demeurent. Début août, un autre acteur clé à la répression du putch a été tué dans une embuscade.