Barack Obama prêt à apporter son aide à l'Europe dans la crise migratoire

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Le président américain Barack Obama a souligné mardi la nécessité d'une coopération entre les Etats-Unis et l'Union européenne pour faire face à la crise migratoire "qui s'aggrave" en Europe.

Lors d'une rencontre avec le roi Felipe VI d'Espagne, Barack Obama a ajouté qu'il fallait aussi s'attaquer à la source de cette crise, la guerre en Syrie.

La semaine dernière, Barack Obama a ordonné l'accueil sur le territoire américain d'au moins 10'000 Syriens d'ici la fin de l'année 2016. Un chiffre que certaines ONG jugent trop faible, estimant que les Etats-Unis pourraient faire 10 fois plus.

"C'est en train de se transformer rapidement en une question d'héritage pour l'administration Obama", a taclé le vice-président pour les Etats-Unis de l'ONG Oxfam, Paul O'Brien.

Les Etats-Unis pourraient facilement "ajouter un zéro" aux 10'000 réfugiés syriens, a évalué l'ONG, en regard des quatre millions de réfugiés syriens dans le monde, essentiellement dans des camps en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Irak.

La Chaîne du Bonheur a organisé une journée nationale de solidarité avec les réfugiés. A 19h30, plus de 4 millions de francs de promesses de dons avaient déjà été faites:

Des dons qui seront redistribués aux ONG sur le terrain en fonction de leurs besoins.

>> Lire aussi : La Chaîne du Bonheur a récolté plus de 5 millions pour les réfugiés

Des migrants menacent de faire une grève de la faim et de la soif jusqu'à la réouverture de la frontière:

Revoir aussi les analyses de notre correspondant RTS à la frontière hongroise ainsi que le chargé de projet de la Chaîne du Bonheur:

Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se retrouveront mardi 22 septembre à Bruxelles pour une nouvelle réunion extraordinaire, afin de tenter de se mettre d'accord sur la répartition de 120'000 migrants, a indiqué la présidence luxembourgeoise de l'Union.

Lundi, ils n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur un système de répartition des réfugiés entre pays européens par quotas obligatoires. Ils avaient prévu de se revoir le 8 octobre.

>>Voir aussi les explications au 19h30 sur le rétablissement temporaire des contrôles dans l'espace Schengen:

A l'issue de la réunion européenne sur les questions migratoires lundi soir, la ministre suisse de la Justice a utilisé un ton inhabituellement offensif en conférence de presse.

>>> Ecoutez l'analyse du correspondant de RTSinfo Romain Clivaz dans l'émission Forum:

EPA/Keystone - Julien Warnand

Le ministre allemand de l'Intérieur et le vice-chancelier Sigmar Gabriel ont suggéré l'idée mardi: l'UE pourrait réduire ses fonds structurels aux pays récalcitrants aux quotas de réfugiés. Une solution envisageable?

>>> Ecoutez le débat de Forum entre l'eurodéputée de la CDU allemande Ingeborg Grässle, le vice-président du parti souverainiste français Debout la France Dominique Jamet, et le directeur du Global Studies Institute de l’Université de Genève René Schwok:

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La Hongrie commence à refouler les demandeurs d’asile vers la Serbie et s'apprête aussi à clôturer sa frontière avec la Roumanie.

>>> Le point de la situation avec la correspondante de RTSinfo à Budapest Florence Labruyère dans Forum:

AFP - Elvis Barukcic

Frontex, l'agence européenne chargée de toutes les frontières extérieures de l'Union européenne comptabilise plus de 500'000 arrivées dans l'UE de janvier à août, contre 280'000 pour tout 2014. Elle précise toutefois qu'elle a pu compter deux fois les mêmes personnes (en Grèce depuis la Turquie et en Hongrie depuis la Serbie). Rien que pour le mois d'août 2015, Frontex a comptabilisé 156'000 arrivées.

Les réfugiés viennent principalement de Syrie, où la guerre civile a fait depuis mars 2011 plus de 250'000 morts et forcé plus de la moitié de la population à fuir. Frontex dénombre huit millions de déplacés dans le pays et quatre millions de réfugiés dans les pays limitrophes (Turquie, Liban, Jordanie).

La Suisse est prête à accepter un quota de migrants conformément au plan proposé par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, pourvu que les pays de l'UE entérinent ce plan, a déclaré mardi Simonetta Sommaruga.

"Seul un système de partage (des réfugiés) peut fonctionner dans ce genre de situation imprévisible", a déclaré la Conseillère fédérale lors d'une conférence de presse durant une visite de deux jours en Slovénie.

Le gouvernement hongrois lancera le chantier préparatoire à l'extension, vers l'est en direction de la Roumanie, de sa clôture frontalière avec la Serbie, a annoncé mardi le ministre hongrois des Affaires étrangères.

Celui-ci a expliqué que le ministère roumain des Affaires étrangères avait été informé de ce projet. La Hongrie veut ainsi éviter que des migrants empruntent une autre route pour atteindre son territoire. De son côté, la Roumanie a critiqué cette mesure "pas en ligne avec l'esprit européen".

Dans la foulée de l'Allemagne et de l'Autriche, la Slovaquie a également demandé un sommet extraordinaire de l'UE sur les migrants. Bratislava compte fermement y réitérer son refus des quotas obligatoires, a déclaré mardi le Premier ministre slovaque Robert Fico.

"Dans une matière aussi sérieuse et délicate que le fait de dicter à un pays combien de gens il doit accepter, sans pouvoir les choisir, c'est certainement un sommet qui doit prendre la décision", a expliqué le Premier ministre slovaque.

"J'irai à ce sommet avec un mandat clair, celui de ne pas accepter les quotas obligatoires, quelles que soient les circonstances", a-t-il poursuivi, affirmant que ces quotas sont "irrationnels, néfastes et ne résolvent rien". Robert Fico a aussi annoncé que les autorités slovaques arrêteraient les migrants entrés illégalement sur le territoire national.

L'Allemagne et l'Autriche veulent un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne la semaine prochaine pour résoudre la crise des réfugiés, ont annoncé mardi Angela Merkel et son homologue autrichien Werner Faymann.

Lors d'une conférence de presse commune à Berlin, la chancelière allemande a déclaré que l'Allemagne, l'Autriche et la Suède ne pouvaient à eux seuls résoudre la crise migratoire. Angela Merkel a défendu la décision prise dimanche par l'Allemagne de rétablir des contrôles à ses frontières face à l'afflux de demandeurs d'asile. Elle a expliqué que cette décision avait pour but de faciliter l'enregistrement des réfugiés.

Il faut revenir à l'esprit européen, a lancé la chancelière allemande. Par ailleurs, elle a déclaré ne pas croire "aux menaces" de sanctions contre les Etats européens opposés aux quotas d'accueil de migrants, une mesure proposée par son ministre de l'Intérieur dans la matinée.

La réunion ministérielle a abouti mardi à un accord partiel sur l’accueil des migrants qui ne satisfait pas la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, présente elle aussi.

La Hongrie a engagé une procédure pénale contre 60 migrants arrêtés mardi. Ils sont accusés d'avoir "endommagé" la clôture barbelée érigée à la frontière avec la Serbie, un délit passible de cinq ans de prison en vertu de la nouvelle législation hongroise.

"Soixante personnes ont été arrêtées par la police alors qu'elles cisaillaient ou endommageaient la clôture (...) La police a ouvert une procédure pénale à leur encontre", a précisé Gyorgy Bakondi, un porte-parole du gouvernement, lors d'une conférence de presse à Szeged, dans le sud de la Hongrie.

Thomas de Maizière, le ministre de l'Intérieur allemand, estimait que des moyens de pression sur les pays opposés aux quotas de répartition des réfugiés étaient nécessaires. De son côté, la Commission européenne a démenti mardi être favorable à une réduction des fonds structurels de l'Union européenne pour ces pays.

La police hongroise a annoncé mardi matin avoir arrêté 16 migrants déclarant venir de Syrie et d'Afghanistan. Ces derniers ont franchi "illégalement" la frontière désormais fermée avec la Serbie.

Ils sont soupçonnés d'avoir traversé la barrière de fils de fer barbelés érigée le long des 175 kilomètres de la frontière avec la Serbie, ce qui constitue une infraction pénale passible de trois ans de prison depuis minuit dans la nuit de lundi à mardi. La police hongroise n'a donc pas tardé à appliquer sa nouvelle législation.

La barre symbolique des 200'000 migrants entrés en Hongrie depuis le début de l'année a été franchie, a annoncé la police hongroise.

Ces 200'778 migrants sont en très grande majorité entrés par la frontière serbe et ont très majoritairement poursuivi leur route vers l'ouest de l'Europe.

Un nombre record de 9380 migrants sont entrés en Hongrie lundi, à la veille de la mise en place de mesures leur interdisant de passer la frontière.

L'agence AFP a résumé la situation en Europe en une carte.

Revenant sur le retour des contrôles à ses frontières, le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, a précisé que Berlin ne voulait pas que cela devienne une solution durable, mais que ces contrôles ne sont pas non plus passagers.

L'Allemagne, qui s'attend désormais à recevoir entre 800'000 et un million de demandeurs d'asile, a réintroduit dimanche des contrôles à ses frontières, suspendant de facto l'accord de libre-circulation européen.

L'entrée de migrants de Serbie vers la Hongrie était complètement bloqué au passage officiel de Röszke mardi, jour de la mise en place à minuit par les autorités hongroises de mesures restrictives visant à endiguer le flux des réfugiés.

Environ 300 personnes, dont des enfants, attendaient mardi matin devant le point de passage: Voir vidéo ci-dessous

Lundi, la police hongroise avait fermé le principal point de passage situé à deux kilomètres à l'est, le long d'une voie ferrée.

Au moins 22 migrants, dont quatre enfants, sont morts mardi matin au large des côtes du sud-ouest de la Turquie dans le naufrage de leur embarcation qui tentait de rallier l'île grecque de Kos, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Les gardes-côtes turcs ont réussi à sauver 211 personnes, dont la nationalité n'a pas été précisée. Les autorités turques affirment avoir porté secours à plus de 42'000 migrants au large de leurs côtes depuis le début de l'année 2015.

Après la décision de plusieurs pays, dont l'Allemagne et l'Autriche, de réintroduire des contrôles aux frontières, l'édifice Schengen, qui régit la libre circulation des personnes, semble désormais menacé. Interview de Michael Binyon, éditorialiste britannique.

En Suisse, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a lancé mardi matin la Journée nationale de collecte de la Chaîne du Bonheur (CdB) en faveur des réfugiés.

Les dons recueillis permettront de distribuer nourriture, médicaments et vêtements ainsi que d'aider des centres d'accueil offrant soutien psychologique et conseils juridiques aux réfugiés de guerre. A ce jour, 6 millions de francs environ ont été versés.

Toutes les informations ici: Grande journée nationale de collecte de dons en faveur des réfugiés

Depuis minuit, dans la nuit de lundi à mardi, une nouvelle loi voulue par le premier ministre ultra-conservateur hongrois Viktor Orban punit de trois ans de prison ferme toute traversée illégale de la clôture qui sépare le pays de la Serbie, sur la route des migrants. Lire aussi: La Hongrie a achevé sa clôture de 175 km de barbelés "anti-migrants"

>> Voir un reportage du 19h30 sur la situation en Hongrie :

Après des débats enflammés, selon le commissaire à l'Immigration, Dimitris Avramopoulos, les ministres européens ont également décidé lundi de la mise sur pied de "hot spots" en Italie et en Grèce pour enregistrer les demandes d’asile et déceler rapidement les migrants irréguliers. Une augmentation des moyens de Frontex pour renvoyer plus vite les requérants déboutés a aussi été décidée.

Les 28 Etats membres de l'UE, réunis lundi à Bruxelles, ne sont pas parvenus à un accord unanime sur la répartition de 120'000 réfugiés supplémentaires pour faire face à l'afflux de demandeurs d'asile, a indiqué lundi soir la présidence luxembourgeoise.

Une grande majorité d'Etats se sont engagés sur le principe d'une relocalisation (des 120'000 réfugiés se trouvant actuellement en Italie, en Grèce et en Hongrie), mais tout le monde n'est pas pour l'instant à bord, a reconnu le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn, qui a présidé un conseil extraordinaire des ministres de l'Intérieur de l'UE.

>> Ecouter le compte-rendu du Journal du matin :

key - EPA/Olivier Hoslet

Faisant suite à l'Allemagne, plusieurs pays, dont l’Autriche, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie, ont annoncé qu'ils allaient réintroduire des contrôles aux frontières, suspendant de facto l'accord de Schengen sur la libre circulation en Europe.

Les ministres de l'intérieur de l'UE ont validé lundi la décision de se répartir l'accueil de quelque 40'000 réfugiés en deux ans, conformément à ce qu'ils avaient convenu fin juillet (même s'ils n'ont pour l'heure fixé la destination précise dans l'UE que de quelque 32'000 personnes).

Retrouvez tous les événements de lundi: Les pays de l'UE ne sont pas unanimes sur la répartition des réfugiés