En moyenne, les hostilités ont provoqué chaque jour la mort de 30 personnes et fait 185 blessés en moins de six mois, selon les décomptes de sources hospitalières cités par l'ONU.
Le bilan réel est certainement plus élevé, de nombreuses victimes n'ayant pas accès aux hôpitaux, a indiqué le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Jens Laerke.
Dégâts aux infrastructures civiles
"Les dégâts infligés aux infrastructures civiles comme les hôpitaux, les mosquées et les écoles se poursuivent sans relâche. L'épuisement des stocks médicaux et le manque de fuel pour les générateurs des hôpitaux exacerbent la crise humanitaire", a affirmé le porte-parole.
En août, les importations de carburant ont représenté seulement 12% des besoins mensuels, contre 69% en juillet.
Cette diminution est provoquée notamment par les restrictions liées à l'embargo sur les importations, les dégâts infligés aux ports et le refus des compagnies maritimes de prendre des risques en accostant au Yémen.
ats/ebz
Appel au Conseil des droits de l'homme
Amnesty International et Human Rights Watch ont lancé mardi un appel , soutenu par une vingtaine d'ONG, au Conseil des droits de l'homme pour qu'il décide de la création d'une commission d'enquête internationale.
Elle devra enquêter "sur les atteintes graves au droit international humanitaire (DIH) et aux droits humains attribuées à toutes les parties au conflit depuis septembre 2014, lorsqu’un groupe armé houthi a pris le contrôle de Sanaa, la capitale du Yémen".
Depuis le début de la campagne aérienne de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite le 26 mars, les belligérants auraient commis de graves violations du DIH, dont certaines sont susceptibles de constituer des crimes de guerre.