Les prétendants à la Maison Blanche se sont retrouvés après un premier débat en août qui avait battu des records d'audience, avec 24 millions de téléspectateurs. Mieux préparés, ils se sont montrés combatifs face à Donald Trump, qui n'a fait que consolider son avance dans les sondages depuis l'été, jusqu'à atteindre 30% des intentions de vote.
Dix hommes et une femme ont participé au débat, organisé par CNN à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan, à Simi Valley près de Los Angeles, en Californie. Quatre autres suivront d'ici au début des primaires, le 1er février 2016 dans l'Iowa.
Culot
Promue sur cette scène après une bonne prestation à un débat secondaire en août, l'ex-patronne de Hewlett-Packard Carly Fiorina a marqué des points en attaquant, sans jamais hausser la voix, le magnat de l'immobilier sur le coeur de son message électoral: son succès en affaires.
Donald Trump a néanmoins fait preuve de son culot habituel, sans jamais argumenter ni détailler ses propositions, même s'il a semblé accuser un coup de fatigue dans la troisième heure du débat.
"Je suis un homme d'affaires. J'ai très très bien réussi et je veux mettre ce talent au service de mon pays pour qu'il soit de nouveau riche", a-t-il dit. "Et je ne crois pas que quiconque ici en soit capable."
Insultes
Jeb Bush, fils et frère d'anciens présidents, a relevé que les insultes échangées depuis des semaines entre Donald Trump et le reste de la classe politique n'étaient pas en soi gages de résultats, et les deux se sont écharpés plusieurs fois.
En vain, il a demandé à l'homme d'affaires de s'excuser auprès de Columba Bush, son épouse d'origine mexicaine. Donald Trump avait insinué qu'elle était la raison pour laquelle Jeb Bush soutenait le principe d'une régularisation de millions de clandestins.
Union anti-Obama
Unis par des convictions idéologiques similaires sur l'économie, l'avortement ou les armes à feu, et leur détestation de Barack Obama, les candidats ont tâché de se différencier sur leur capacité à devenir commandant-en-chef et à se faire respecter des dirigeants de pays avec lesquels les relations sont conflictuelles, notamment Vladimir Poutine.
Le sujet de l'immigration, et du sort des 11 millions de sans-papiers aux Etats-Unis, a une nouvelle fois ouvert un front entre les candidats. Une longue partie du débat y a été consacrée.
afp/gax
Format favorable aux duels
Le format du débat était conçu pour inciter les candidats à se répondre directement, voire s'attaquer. Peut-être pour cette raison, le deuxième dans les sondages, le chirurgien à la retraite Ben Carson, plus discret, n'a pas réussi à s'imposer.
Prochains rendez-vous en octobre
Le prochain débat républicain aura lieu le 28 octobre.
Les démocrates, quant à eux, débattront pour la première fois le 13 octobre.