Réunis jeudi en urgence, les eurodéputés ont voté de manière attendue mais ferme (372 voix pour, 124 contre, 54 abstentions) en faveur de la proposition de l'exécutif de répartir de manière obligatoire 120'000 réfugiés dans les pays de l'Union, sur laquelle les Etats membres sont divisés.
Pas de recul de la Commission
De leur côté, les services de Jean-Claude Juncker ont catégoriquement rejeté les propos anonymes - relayés par l'agence de presse Reuters - d’un responsable de la Commission européenne qui affirmait que le système obligatoire ne serait plus une option.
La porte-parole de la Commission rappelle que le président Juncker a encore souligné lors de la séance du collège des 28 commissaires, mercredi à Bruxelles, qu’il allait défendre fermement la proposition d’un mécanisme de répartition obligatoire.
Cette proposition divise profondément les pays de l’Union européenne depuis une semaine, avec notamment la position des quatre Etats du groupe de Visegrad - Pologne, Tchéquie Slovaquie et Hongrie - très sceptiques, voire farouchement opposés au caractère obligatoire de la mesure.
Négociations jusqu'à mardi prochain
Les négociations vont se poursuivre en fin de semaine et les ministres européens de l’Intérieur se retrouveront mardi prochain pour tenter de sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent depuis l’échec de leur rencontre de lundi.
Romain Clivaz/oang