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La Suisse suspend son aide au gouvernement du Burkina Faso

Des protestations violentes ont éclaté à Ouagadougou après le coup d'Etat contre le président de la transition Michel Kafando. [Olympia de Maismont / Anadolu Agency]
Des protestations violentes ont éclaté à Ouagadougou après le coup d'Etat contre le président de la transition Michel Kafando. - [Olympia de Maismont / Anadolu Agency]
La Suisse condamne le coup d'Etat militaire au Burkina Faso et a décidé de suspendre son aide directe allant aux autorités gouvernementales, qui s’élève à environ 11 millions de francs suisses par an.

La Confédération poursuit en revanche son soutien aux gouvernements locaux, aux acteurs privés et de la société civile actifs dans la transition politique, précise-t-elle dans un communiqué du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) diffusé vendredi.

La Suisse déplore l’action menée par la garde présidentielle burkinabé, qui empêche l’avènement de la transition politique via des élections présidentielles pacifiques. Elle condamne la prise en otage du président de la transition et des ministres.

Maintenir le dialogue

Berne encourage tous les acteurs à maintenir le dialogue, afin d’éviter une spirale de violence. La Suisse salue l’appui de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux efforts en vue de la libération des otages et du rétablissement des institutions de transition.

Elle encourage la poursuite d’un "dialogue inclusif" permettant la tenue pacifique et transparente des élections présidentielle et législatives.

Engagée au Burkina Faso depuis 1974, la Suisse est un partenaire important de ce pays, où elle s’engage à hauteur de 29 millions par an. Elle y opère en faveur de l’éducation, du développement rural, de la décentralisation, ainsi que de la fiscalité et de la lutte contre la corruption.

ats/ptur

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Le président de la transition du Burkina Faso libéré par les putschistes

Le président du régime de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui était séquestré par les militaires qui ont pris le pouvoir, a été libéré jeudi soir, ont annoncé les putschistes vendredi. "Seul Isaac Zida (le Premier ministre, ndlr) reste "en résidence surveillée", a précisé le nouvel homme fort du Burkina, le général Gilbert Diendéré.

Les dirigeants de la transition burkinabè étaient retenus depuis mercredi après-midi, lorsque des soldats avaient fait irruption en plein Conseil des ministres. Leur libération était exigée par la communauté internationale, qui a fermement condamné le putsch.

L'Union Africaine annonce la suspension du Burkina Faso à la suite du coup d'Etat

L'Union africaine a annoncé vendredi la suspension du Burkina Faso après le coup d'Etat miltaire jeudi, qui a donné un coup d'arrêt à la préparation des élections générales dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

A l'issue d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, l'organisation continentale a "suspendu (le Burkina Faso) de toutes les activités de l'UA, avec effet immédiat", a déclaré à la presse un diplomate en poste à l'UA.

Médiateurs attendus

Deux chefs d'Etat africains sont attendus vendredi à Ouagadougou, où ils doivent rencontrer Gilbert Diendéré: le président sénégalais Macky Sall, dirigeant en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et son homologue béninois Thomas Boni Yayi.