Le secrétaire d'État américain a réitéré samedi à Londres que Bachar al-Assad devait partir, tout en indiquant que le calendrier restait à déterminer dans le cadre de négociations pour résoudre le conflit.
"Cela n'a pas besoin d'être dès le premier jour, ni le premier mois. Il y a un processus selon lequel toutes les parties doivent se retrouver et conclure un accord sur comment cela peut être obtenu", a-t-il ajouté.
Assad est-il prêt à négocier, à vraiment négocier?
Son homologue britannique Philip Hammond a ajouté que Bachar al-Assad "ne peut pas faire partie de l'avenir à long terme de la Syrie mais les modalités et le calendrier doivent faire partie d'une discussion sur une solution politique qui nous permette d'avancer et d'éviter davantage de souffrances humanitaires".
"Nous sommes prêts à négocier", a poursuivi le secrétaire d'État américain. "Assad est-il prêt à négocier, à vraiment négocier ? La Russie est-elle prête à l'amener à la table des négociations et à trouver la solution à cette violence?"
"Jusqu'à maintenant Assad a refusé d'avoir une discussion sérieuse et la Russie a refusé de l'amener à la table des négociations", a regretté John Kerry.
afp/boi
Accord pour lutter contre l'EI
John Kerry s'est aussi réjoui de la volonté russe de concentrer ses efforts sur le combat contre le groupe Etat islamique en Syrie, au lendemain de l'annonce de l'ouverture de discussions militaires entre les États-Unis et la Russie.
"Nous nous en félicitons et nous sommes prêts à essayer de trouver les moyens d'éliminer l'EI le plus rapidement et le plus efficacement possible", a déclaré John Kerry.
Les ministres de la Défense américain et russe, qui n'avaient encore jamais eu de contact direct depuis l'arrivée d'Ashton Carter en février, se sont parlé vendredi sur la Syrie et ont convenu de poursuivre ces discussions à l'avenir.