Modifié

Malgré la victoire de Syriza, la Grèce devra appliquer les réformes

Grèce Europe. [EPA/Keystone - Fotis Plegas]
Malgré la victoire de Syriza, la Grèce devra appliquer les réformes / Le 12h30 / 2 min. / le 21 septembre 2015
Après sa victoire dimanche aux législatives grecques, Alexis Tsipras de Syriza, qui a prêté serment lundi, s'apprête à mettre en oeuvre les réformes dictées par les créanciers du pays.

En remportant ses deuxièmes législatives en huit mois avec 35,46%, Alexis Tsipras confirme l'enracinement de son parti de gauche radicale Syriza sur l'échiquier politique grec et européen. "Je me sens légitimé", a-t-il déclaré devant ses sympathisants.

Alexis Tsipras fête sa victoire aux législatives grecques
Alexis Tsipras fête sa victoire aux législatives grecques / L'actu en vidéo / 2 min. / le 21 septembre 2015

Le nouveau Premier ministre a prêté serment lundi soir devant le président de la République. Il devrait annoncer son gouvernement mardi.

Comme en janvier, quand Syriza avait accédé au pouvoir, le parti n'a pas la majorité absolue. Alexis Tsipras a annoncé dès dimanche qu'il allait de nouveau s'allier avec son ancien partenaire, le parti des Grecs Indépendants (Anel), qui lui permettront de s'assurer une majorité absolue de 155 députés sur 300.

Evaluation fin octobre

Malgré la victoire, le nouveau gouvernement devra appliquer les réformes dictées par les créanciers du pays, UE et FMI, dans le troisième plan de sauvetage, d'un montant de 86 milliards d'euros sur trois ans.

Le gouvernement doit se préparer d'ici fin octobre à une première évaluation de la mise en oeuvre de ce programme, qui va de l'augmentation des taxes à la rationalisation de la fonction publique et à la dérégulation des marchés, pour s'assurer de la poursuite des versements des prêts au pays.

La Commission européenne a d'ailleurs invité lundi le futur nouveau gouvernement à "ne pas perdre de temps". "La Grèce doit désormais mettre en place les réformes dans les temps afin que la confiance revienne tant pour le peuple grec qu'en ce qui concerne l'économie", a insisté Jean-Claude Juncker, le président de la Commission.

>> Lire aussi : Le parti de gauche radicale Syriza remporte les législatives en Grèce

afp/vtom

Publié Modifié

Aucun siège pour les dissidents de Syriza

Les élections ont permis à Alexis Tsipras de se débarrasser de la frange la plus anti-austérité de Syriza. Vingt-cinq députés de l'aile gauche de son parti avait quitté la formation après l'acceptation du troisième plan de sauvetage et des réformes imposées par Bruxelles.

En ne parvenant à réunir que 2,86% des voix, le parti Unité populaire, qui regroupe la plupart des dissidents, n'a pas atteint le minimum de 3% pour avoir des députés. Certaines figures comme l'ancien ministre de l'Energie Panayotis Lafazanis et la présidente du parlement sortant Zoé Konstantopoulou ne siégeront donc pas à la Vouli.