Trois colonnes faisaient route vers la capitale du Burkina Faso, en provenance de garnisons stationnées dans l'ouest du pays (Dédougou et Bobo Dioulasso), l'est (Kaya et Fada N'Gourma) et le nord (Ouahigouya), selon une source au sein de l'état-major.
Dans un communiqué signé par plusieurs chefs de l'armée, les militaires disaient vouloir désarmer "sans effusion de sang" les putschistes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), l'unité d'élite du président déchu Blaise Compaoré. Ils ont ajouté que l'armée se portait garante de leur sécurité.
Le reste de l'armée jusque là en retrait
Le RSP, unité d'élite forte de 1300 homme et ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré, a renversé le régime de transition qui préparait la tenue d'élections générales prévues le 11 octobre.
Mais depuis le coup d'Etat du Régiment, véritable armée dans l'armée, le reste de la troupe et de la hiérarchie militaire du pays étaient jusque là restés en retrait.
Un projet de sortie de crise contesté
Ces mouvements de troupes vers la capitale sont intervenus au lendemain de l'annonce d'un projet de sortie de crise élaboré par la médiation de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, prévoyant l'amnistie des putschistes et la participation de candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.
Le plan a suscité lundi l'indignation de la société civile et d'une partie de la population. Des manifestants sont ainsi descendus dans la rue de la capitale, mettant le feu à des pneus et érigeant des barricades en signe de protestation.
agences/tmun