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Les putschistes au Burkina refusent de se rendre et attendent la médiation

Les soldats loyalistes montent la garde devant un camp militaire de Ouagadougou. [AFP Photo - Sia Kambou]
Les soldats loyalistes montent la garde devant un camp militaire de Ouagadougou. - [AFP Photo - Sia Kambou]
Le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, a déclaré mardi qu'il s'en remettrait aux conclusions de la médiation régionale qui doit se réunir à Abuja.

"Nous tiendrons compte de toute décision qui sera adoptée par la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest)", a déclaré devant la presse le général Diendéré, dont l'armée loyaliste réclame la reddition.

Le projet de sortie de crise de la Cédéao étudié mardi en sommet extraordinaire prévoit notamment la restauration des autorités de transition au Burkina mais aussi l'amnistie des putschistes et la réintégration des partisans du président déchu Blaise Compaoré dans la compétition électorale.

Ce projet a été vivement critiqué par la société civile et l'opposition au Burkina.

Pas de date fixée pour le retrait des putschistes

Interrogé sur un point sensible, la question de l'amnistie des putschistes, le général Diendéré a déclaré: "Nous appliquerons ce que les chefs d'Etat vont décider au niveau de la Cédéao".

Les violences qui ont accompagné le coup d'Etat militaire commis le 17 septembre au Burkina Faso ont fait au moins 10 morts et 113 blessés, a-t-on appris samedi de source hospitalière.

Interrogé sur la date de son départ, le général Diendéré, un très proche du président renversé Blaise Compaoré en 2014, a déclaré: "la date sera déterminée par la Cédéao, ça n'est pas à nous la déterminer".

Tensions avec les forces loyalistes

Diendéré, a déclaré mardi que des "discussions étaient en cours" avec l'armée loyaliste qui exige sa reddition, mais que ses hommes se défendraient en cas d'attaque.

Auparavant , le général Diendéré a déclaré être en discussions avec les chefs de l'armée du pays pour "faire partir" les unités de province arrivées à Ouagadougou durant la nuit sans rencontrer de résistance.

Gilbert Diendéré a été porté au pouvoir le 17 septembre par un coup d'Etat mené par les hommes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP - garde présidentielle), une unité d'élite de l'armée qu'il commandait sous le régime de l'ex-président Blaise Compaoré.

afp/ebz/pym

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Le président de la transition à l'ambassade de France

Michel Kafando, le président des institutions de transition du Burkina Faso, arrêté mercredi, puis placé en résidence surveillée par les putschistes de la garde présidentielle, a été exfiltré et accueilli à la résidence de l'ambassadeur de France lundi soir.

Le Premier ministre de la transition, Isacc Zida, a lui été libéré mardi, alors qu'il était en "résidence surveillée" dans le palais présidentiel de Ouagadougou depuis le coup d'Etat.