"On est devant une crise jamais connue en Europe et l'on construit les pièces du puzzle par étape. Cela prend plus de temps qu’on aimerait quand on voit l’urgence de la situation. Mais il est important d’avoir franchi cette étape", a relevé Ursula Plassnik dans le Journal du matin de la RTS.
La diplomate déplore cependant que certains autres pays de l'UE soient restés à l’écart de l'effort solidaire qui s'amorce dans la communauté: "Une chose est totalement claire pour moi: aucun pays ne peut se déclarer îlot dans cette crise. Il faut travailler ensemble, main dans la main, afin d'apporter un soutien efficace et pratique à ceux qui sont le plus concernés comme l'Italie ou la Grèce".
Tenter de comprendre les pays de l'Est
Dès lors, que faire face à l'attitude de la Slovaquie, de la Hongrie et de la République tchèque qui ont voté mercredi contre l'application de quotas d'accueil de 120'000 réfugiés au sein de l'UE?
"Au début, j’étais choqué à vrai dire. On a fait des efforts énormes pendant plus de vingt-cinq ans pour intégrer ces pays-là", indique Ursula Plassnik.
Mais l'ambassadrice autrichienne essaie aussi de comprendre ce qui se cache derrière cette décision, rappelant que la situation d'afflux de migrants est totalement nouvelle pour ces Etats. "C’était jusqu'à présent plutôt des pays émigration. Il y a donc dans ces sociétés moins de compréhension, moins d’expérience face à l'arrivé d'autres personnes".
Pour autant, Ursula Plassnik insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'excuser l'attitude de ces trois pays.
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kg