L'Allemagne ouvre une enquête sur les moteurs truqués de Volkswagen
La justice allemande a ouvert une enquête préliminaire "en lien avec les accusations de manipulation des émissions de véhicules diesel" de marque Volkswagen, a indiqué mercredi le Parquet de Brunswick.
Il s'agit à ce stade de procéder à une "collecte et examen de toutes les informations" et à "l'examen de plusieurs plaintes" déposées contre le constructeur depuis qu'a éclaté cette affaire, a précisé le parquet. L'enquête visa à identifier d'éventuels "responsables" de la fraude.
Avant cette annonce du parquet de Brunswick, Volkswagen faisait déjà l'objet d'investigations aux Etats-Unis, où le scandale a éclaté vendredi dernier, ainsi qu'en Corée du Sud, en Italie et en France. Londres a pour sa part demandé une enquête de la Commission européenne.
"C'est un véritable cauchemar qui s'annonce pour Volkswagen", a déclaré Marc Henzelin, avocat spécialiste en droit international et économique, dans l'émission Forum. "Il s'agit d'une vraie escroquerie pour les acheteurs qui pourraient eux aussi déposer des plaintes."
>> Ecoutez l'interview de Marc Henzelin dans Forum :
![L'avocat Marc Henzelin. [Keystone - Martial Trezzini]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/v9259e-25958458.image?w=960&h=384)
Keystone - Martial Trezzini Rebond en bourse
Après une chute de 35% sur deux jours, l'action Volkswagen a terminé la séance de mercredi en hausse de 5,19% à la Bourse de Francfort juste après l'annonce de la démission de son PDG.
>>Lire: Le patron de Volkswagen Martin Winterkorn annonce sa démission
Le géant allemand de l'automobile a admis avoir mis en place un logiciel sur les moteurs diesel d'environ 11 millions de ses voitures, afin de fausser les résultats de tests antipollution.
afp/rens
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Berlin dément avoir eu connaissance des trucages
Le ministère allemand des Transports a démenti mercredi avoir eu connaissance des technologies employées par Volkswagen pour circonvenir les tests d'émission, alors qu'il admettait voici quelques mois qu'il était au courant d'un écart existant entre les tests et les émissions en conduite réelle.
Des membres du parti des Verts ont précisément questionné le gouvernement cette année au sujet de cet écart entre les tests et la conduite réelle.
Le ministère des Transports avait admis le 28 juillet qu'il avait connaissance du problème et qu'il s'employait à établir des règles plus strictes. Il n'allait pas jusqu'à admettre qu'il y avait eu manipulation délibérée.