Depuis l'intervention fin mars d'une coalition arabe contre les rebelles chiites Houthis, les raids aériens et les combats au sol font en moyenne 30 morts et 185 blessés par jour au Yémen, selon l'ONU qui dénonce une "catastrophe humanitaire".
L'opération, conduite par l'Arabie saoudite, a été déclenchée pour empêcher les rebelles de prendre le contrôle de tout le pays, après avoir conquis la capitale, Sanaa, et de vastes pans du territoire.
Peu de Yéménites en Europe
Le conflit a fait au moins 5000 morts et 25'000 blessés en six mois, transformant le pays en une nouvelle Syrie. Nombreux sont ceux à chercher un pays d'émigration. Au moins 100'000 personnes ont ainsi quitté le Yémen, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Seule une poignée d'entre eux ont toutefois pris le chemin de l'Europe. Selon les autorités grecques, seulement 94 Yéménites sont arrivés en Grèce cette année, sur les 350'000 migrants comptabilisés par le HCR, dont 70% de Syriens.
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ats/dk
Retour du président après six mois d'exil
Après six mois d'exil en Arabie saoudite, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi est retourné mardi à Aden, la grande ville du sud, déclarée capitale "provisoire". Il a promis mardi soir un retour rapide à Sanaa.
Des analystes se montrent toutefois plus réservés, qualifiant ce retour d'acte "symbolique", qui ne devrait "pas changer grand chose" à court terme sur le terrain alors que les insurgés chiites tiennent fermement le nord du Yémen et la capitale Sanaa.