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Mobilisation pour sauver un jeune Saoudien menacé d'exécution

Des manifestants protestent contre la peine de mort prononcée à l'égard de cheikh Nimr al-Nimr, un religieux chiite influent et oncle du jeune Saoudien qui risque d'être exécuté.
Des manifestants protestent contre la peine de mort prononcée à l'égard de cheikh Nimr al-Nimr, un religieux chiite influent et oncle du jeune Saoudien qui risque d'être exécuté.
Le père d'un jeune chiite Saoudien a appelé mercredi le roi Salmane à épargner la vie de son fils qui risque d'être exécuté. La mobilisation pour sauver le jeune homme est devenue mondiale.

Ali Mohammed al-Nimr, 21 ans, est accusé d'avoir pris part, alors qu'il était mineur, à des manifestations inspirées du Printemps arabe. Son éventuelle exécution pourrait enflammer l'Arabie saoudite en provoquant une réaction violente des membres de la minorité chiite.

"Nous ne voulons pas de ça, nous ne voulons pas d'une seule goutte de sang versé", a déclaré le père du jeune Saoudien.

Préoccupation mondiale

Les autorités saoudiennes n'annoncent pas à l'avance les exécutions, généralement pratiquées par décapitation au sabre. Mais des experts de l'ONU ont prévenu que le jeune homme pouvait être "exécuté à tout moment".

Des experts de l'ONU et des organisations de défense des droits de l'Homme ont également lancé des appels pour que Ali al-Nimr ne soit pas mis à mort. Les experts ont affirmé que le jeune Saoudien avait été torturé et contraint de passer aux aveux, sans respect des normes internationales.

La France s'est également déclarée "préoccupée" par la situation du jeune homme.

afp/rens

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Neveu d'un religieux chiite influent

L'impact d'une exécution serait d'autant plus important que le jeune condamné est le neveu d'un religieux chiite influent, cheikh Nimr al-Nimr, qui est également dans les couloirs de la mort après avoir été condamné à la peine capitale.

Cheikh Nimr al-Nimr avait été l'un des animateurs du mouvement de contestation qui avait agité en 2011 la province orientale de l'Arabie saoudite, royaume à majorité sunnite où les chiites se disent discriminés.

133 exécutions en 2015

Depuis le début de l'année, 133 personnes ont été exécutées dans le royaume ultra-conservateur, contre 87 sur l'ensemble de 2014, selon un décompte de l'AFP établi sur la base de communiqués officiels.

Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce pays régi par une version rigoriste de la charia, qui invoque la dissuasion comme argument clé pour la justifier.