"Il faut parler avec de nombreux acteurs, et cela implique Bachar al-Assad, mais il y en a d'autres", a déclaré Angela Merkel à la fin d'un sommet extraordinaire des 28 à Bruxelles, consacré à la crise migratoire en Europe.
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Il faut parler "non seulement avec les Etats-Unis, la Russie, mais aussi avec les partenaires régionaux importants, l'Iran, des pays sunnites comme l'Arabie saoudite", a plaidé la chancelière allemande.
Sans Bachar pour Hollande
Le président français François Hollande a lui répété que "l'avenir de la Syrie ne peut pas passer par Bachar al-Assad". "Il ne peut y avoir de transition réussie qu'avec son départ", a-t-il insisté.
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Mardi, lors d'une visite en Grande-Bretagne, François Hollande Hollande s'était entendu avec le Premier ministre David Cameron "sur la nécessité de dynamiser le processus politique" en Syrie.
"Nous aurons sans doute encore à accentuer notre pression de façon à ce que les vols de reconnaissance (...) puissent (...) être traduits par des frappes", a affirmé le chef de l'Etat. La France a ouvert la voie à des frappes en Syrie le 7 septembre, tout en excluant une intervention terrestre.
afp/fb/bri
Un "accord tacite" entre la Russie et Washington
La conseillère du président syrien Bachar al-Assad a fait état jeudi d'un accord tacite entre la Russie et les Etats-Unis pour parvenir à un règlement en Syrie. "Les Etats-Unis reconnaissent maintenant que la Russie a une profonde connaissance de la région", a poursuivi Boussaïna Chaabane. "Le climat international actuel se dirige vers la détente", a-t-elle précisé.
Selon Bloomberg, Vladimir Poutine aurait proposé deux options aux Etats-Unis pour lutter contre l'organisation Etat islamique en Syrie. La première est que Washington et ses alliés acceptent de se coordonner avec la Russie, l'Iran et l'armée syrienne. La seconde est une "voie parallèle" accompagnée par une transition sans Assad.
Mais, mécontent de la réticence des Etats-Unis à répondre, le président russe se préparerait à des frappes aériennes unilatérales contre EI, a précisé mercredi l'agence d'informations.
Le secrétaire de l'Otan a appelé Moscou à "essayer de coopérer avec une contribution constructive".
La Russie a récemment accru sa présence militaire en Syrie ainsi que ses livraisons d'armes à l'armée syrienne.