Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne s'est finalement déroulé dans une atmosphère "excellente", selon le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
L'enveloppe d'un milliard correspond à l'addition de 500 millions d'euros de crédits appartenant au budget de l'UE et de sommes que les Etats sont appelés à verser, ont précisé des sources européennes.
Les 500 millions de l'UE sont inclus dans les 1,7 milliard d'euros supplémentaires qu'a préconisé la Commission européenne un peu plus tôt pour faire face à l'ensemble de la crise.
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Concernant les participations étatiques, la Grande-Bretagne va mettre la main à la poche à hauteur de 136 millions d'euros. La France a annoncé dégager 100 millions d'euros sur deux ans.
HCR et Programme alimentaire en priorité
L'enveloppe total ira principalement au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et au Programme alimentaire mondial (PAM), a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, à l'issue du sommet qui a duré plus de six heures à Bruxelles.
Aider les pays tiers pour l'accueil de réfugiés
En parallèle, les dirigeants européens se sont engagés à apporter davantage d'aides pour l'accueil des réfugiés au Liban, à la Jordanie et à la Turquie. Une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan a été agendée pour le 5 octobre.
Du fait de guerres, qui ne vont pas cesser de sitôt, "nous parlons de millions de réfugiés potentiels, pas de milliers", a averti Donald Tusk.
Mettre en place des "hotspots"
Les dirigeants européens ont décidé d'appuyer le programme d'action de la Commission européenne. Ainsi, des "hotspots" (centres d'accueil et d'enregistrement des migrants) devraient être mis en place en Italie et en Grèce "d'ici la fin novembre", a assuré Donald Tusk. A la différence des centres actuels, les "hotspots" sont sous supervision européenne. Ils visent un enregistrement rapide, avec prise des empreintes digitales, afin que la décision sur leur statut puisse vite tomber.
Améliorer la "politique de retour"
Les négociations, notamment avec des pays africains, d'accords de réadmission pour qu'ils reprennent leurs ressortissants, vont être relancées. A ce jour seulement 39% des personnes déboutées de leur demande d'asile sont effectivement expulsées.
Projet de gardes-frontière européens
Un projet d'"un corps de gardes-côtes et de gardes-frontières européens" devrait être sur la table d'ici la fin de l'année.
Mise en place de quotas
Mardi, à Bruxelles déjà, les Etats membres avaient réussi à se mettre d'accord sur la "relocalisation" en deux ans de 120'000 réfugiés. Il s'agit "d'un premier pas", a temporisé jeudi la chancelière Angela Merkel.
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agences/bri/fb
La France n'accueillera "pas plus de 30'000 réfugiés"
La France n'accueillera pas plus de réfugiés arrivés dans d'autres pays de l'Union européenne que les 30'000 personnes qu'elle s'est engagée à prendre en charge sur deux ans dans ce cadre, a déclaré jeudi Manuel Valls.
"Nous ne pouvons pas en Europe accueillir tous ceux qui fuient la dictature en Syrie", a rajouté le Premier ministre français.
Fortes tensions entre la Croatie et la Serbie
L'hostilité entre Zagreb et Belgrade a atteint un niveau sans précédent depuis la chute de Slobodan Milosevic en 2000.
La Croatie a imposé des restrictions aux migrants entrant via la Serbie. Celle-ci a en représailles interdit l'entrée sur son territoire des véhicules de transport de marchandises croates. Zagreb a alors interdit jeudi l'entrée sur son territoire aux cityoens et aux véhicules serbes.