Ioane Teitiota, 39 ans, a été renvoyé mercredi dans son pays après avoir épuisé tous ses recours juridiques pour demeurer en Nouvelle-Zélande, a annoncé jeudi un de ses proches. Il réclamait le statut de réfugié au motif que lui, sa femme et leurs trois enfants, tous nés en Nouvelle-Zélande, couraient un péril mortel aux Kiribati.
Des zones entières de l'archipel, une trentaine d'atolls coralliens, sont régulièrement envahies par l'océan.
Persécuté par le climat
"Le changement climatique est une forme de persécution et nous avons tenté de sauver cette famille", a notamment déclaré sur Radio New Zealand le révérend Iosefa Suamalie. "Aux Kiribati, il n'y a pas de vie, il n'y a pas d'espoir", a-t-il déploré.
Si elle a reconnu les défis climatiques de ce pays, la Cour suprême néo-zélandaise a confirmé les rejets en première instance et en appel et estimé que Ioane Teitiota ne répondait pas aux critères d'octroi du statut de réfugié, lequel doit être menacé de persécution dans son pays natal, selon l'ONU.
afp/ds
Fin annoncée des Kiribati et des Maldives
Kiribati fait partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir "sans terre" à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l'homme de l'ONU.
Après une hausse moyenne de 20 cm au XXe siècle, les océans devraient encore s'élever de 26 à 86 cm à l'horizon 2100 par rapport à la moyenne 1986-2005, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).