Les pèlerins se succédaient vendredi matin à Mina, située à 5km de La Mecque, pour s'adonner au rituel de la lapidation du Hajj, qui consiste à jeter des cailloux en direction de trois stèles, symbolisant Satan selon la tradition musulmane.
La foule était toutefois moins compacte que la veille, lorsqu'une bousculade a fait 717 morts et 863 blessés le jour même de l'Aïd al-Adha, plus importante fête de l'islam. Il s'agit de la plus meurtrière tragédie de ce pèlerinage depuis 25 ans.
Réexamen du dispositif de sécurité
Alors que plusieurs hauts responsables iraniens ont dénoncé "la mauvaise gestion" des autorités saoudiennes, le roi Salman d'Arabie a ordonné un réexamen du dispositif d'accompagnement du pèlerinage.
Le niveau d'organisation va être vu à la hausse "pour faire en sorte que les invités d'Allah accomplissent leurs rituels dans le confort et la tranquillité", a-t-il promis en direct à la télévision.
"C'est mieux organisé et il y a plus de contrôles", a confirmé un reporter de l'AFP.
La bousculade s'est produite lorsque deux groupes se sont rencontrés à un carrefour. "Certains pèlerins se sont déplacés sans suivre les recommandations", a rappelé vendredi le ministère saoudien de la Santé. Une enquête a été ouverte.
agences/bri
Les nationalités des victimes connues
Les autorités saoudiennes n'ont pas encore fourni un décompte précis des victimes. Mais, selon différentes sources officielles et médiatiques, au moins 131 ressortissants d'Iran sont décédés, 87 du Maroc et 14 d'Inde.
Des Egyptiens, des Somaliens, des Pakistanais, des Sénégalais, des Tanzaniens figurent aussi parmi les morts.
Au moins deux millions de pèlerins
Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens. Il a lieu entre les 8 et 13 du 12e mois du calendrier musulman.
Entre 2 et 4 millions de fidèles participent au pèlerinage cette année, dont 1,4 million venant de l'étranger, selon les autorités.