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David Cameron rejoint le camp de la transition politique avec al-Assad

Des posters de soutien à Bachar al-Assad dans les rues de Damas. [Keystone - Khaled al-Hariri]
Des posters de soutien à Bachar al-Assad dans les rues de Damas. - [Keystone - Khaled al-Hariri]
Le Premier ministre britannique David Cameron aurait accepté l'idée que le président syrien Bachar al-Assad reste temporairement au pouvoir pendant qu'un gouvernement d'union nationale est formé en Syrie.

A l'heure où Moscou semble marquer des points sur le thème de la Syrie, de nombreuses voix européennes commencent à envisager d'inclure le président syrien Bachar al-Assad dans la recherche d'une solution politique.

Dernière en date, celle du gouvernement de David Cameron. Le Sunday Telegraph cite une source gouvernementale anonyme assurant qu'"il n'y a pas d'avenir stable et pacifique sur le long terme pour la Syrie (...) tant que le président al-Assad est à sa tête."

Mais, à la question de savoir si le maître de Damas pourrait rester au pouvoir pendant la période de transition, la source révèle que David Cameron ne demande plus son départ immédiat. "Il y a toujours eu l'idée d'une transition politique", ajoute la source.

Assouplissement envers al-Assad

La position britannique rejoint celle d'Angela Merkel, qui a déclaré mercredi qu'il faudrait négocier avec les autorités syriennes. "Il faut parler avec de nombreux intervenants, et cela comprend al-Assad", a-t-elle dit.

Samedi, lors d'une conférence de presse à New York où il se trouvait pour l'Assemblée générale de l'ONU, Laurent Fabius a estimé que Bachar al-Assad ne peut pas diriger éternellement la Syrie mais l'essentiel pour le moment était d'engager une négociation sur une transition politique.

Le chef de la diplomatie française a ajouté que cette position reflétait une "unité de vue" avec ses collègues européens, "avec des nuances d'expression". Sans aller jusqu'à dire clairement, comme la chancelière allemande, qu'il faut discuter avec Assad, il n'a pas posé le départ du président syrien comme préalable à une négociation.

>> Lire aussi : La France a lancé ses premières frappes aériennes contre l'EI en Syrie

reuters/afp/mre

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Le régime continue de tuer

Au moins 17 personnes, dont quatre enfants, ont été tuées dans une frappe de l'armée syrienne sur le seul quartier encore tenu par les rebelles à Homs, troisième ville du pays, rapporte dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins un rebelle figure parmi les morts. "Les forces du régime ont lancé samedi un missile sol-sol sur le quartier de Waer à Homs, tuant au moins 17 personnes en majorité des civils, dont quatre enfants et quatre femmes", indique l'ONG.

Waer est le dernier quartier de Homs encore tenu par les insurgés où plus de 100'000 civils et rebelles sont encore assiégés par l'armée.