"Vladimir Poutine a deux objectifs actuellement: contenir le terrorisme, car il pense qu'il y a un risque de contagion réel dans le Caucase, et arrêter ce qu'il considère comme l'extension des forces de l'Occident conduites par les Etats-Unis", détaille Gabriel Galice, vice-président de l'Institut de recherches pour la paix (GIPRI).
Dans ce but, le président russe profite de la "fenêtre de tir" que lui offre la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU au mois de septembre.
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"Le départ d'Assad repoussé"
Le chef du Kremlin est déterminé à obtenir la formation d'une coalition anti-djihadiste en Syrie. En venant à la tribune de l'ONU à New York, il cherche à "forcer le jeu diplomatique", alors que "même les pays qui faisaient du départ de Bachar al-Assad une condition", par exemple les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, l'ont repoussé à plus tard" pour éviter que le groupe Etat islamique ne gagne du terrain.
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Présence militaire
Vladimir Poutine joue aussi une présence militaire, plus seulement avec des armes mais aussi avec des conseillers souligne Gabriel Galice. Pour le président du GIPRI, la question "militaire et policière" face aux groupes terroristes est cruciale. "Si les grands Etats se mettent autour d'une table, on peut toujours parler de raison d'Etat. Mais dans la discussion avec certains groupes terroristes, où le fanatisme est impliqué, la raison est hors de propos".
"Certains spécialistes disent que c'est une question qui peut être résolue rapidement si tout le monde s'y met... je ne suis pas sûr d'être aussi optimiste qu'eux", ajoute-t-il.
La Russie est une clef majeure du conflit au Moyen-Orient. L'autre clef est la sagesse relative de l'administration Obama.Gabriel Galice, vice-président de l'institut de recherches pour la paix (GIPRI) à Genève
"La Russie est une clef majeure du conflit au Moyen-Orient. L'autre clef est la sagesse relative de l'administration Obama, qui a notamment permis le rapprochement avec l'Iran", estime Gabriel Galice.
jvia