La détenue de 47 ans a reçu une injection létale, devenant la première femme exécutée depuis 1945 en Géorgie, état du sud-est des Etats-Unis.
Elle avait comploté avec son amant pour assassiner son mari en 1997. L'exécution, initialement prévue mardi, a été repoussée tard dans la nuit.
Les avocats de la condamnée ont en effet lutté d'arrache-pied sur le terrain judiciaire, jusqu'au dernier instant: ils ont bombardé de recours une Cour d'appel fédérale, la Cour suprême de Géorgie et la Cour suprême des Etats-Unis, saisies en urgence. Toutes ont refusé d'accorder un dernier sursis.
Multiples soutiens
Des dizaines de personnes soutenant la quadragénaire ont veillé à l'extérieur de sa prison, en priant et en chantant des cantiques, dans l'espoir de voir un des recours accepté.
L'affaire a pris un relief particulier: dans un discours historique prononcé au Congrès lors de son récent voyage à Washington, le pape avait affirmé sa ferme opposition à la peine de mort.
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afp/sbad
Plusieurs reports
Seizième femme exécutée aux Etats-Unis depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976, la condamnée aurait dû mourir en février, puis en mars, mais son exécution avait été suspendue par deux fois in extremis, d'abord à cause d'une tempête de neige, ensuite en raison de l'aspect "trouble" du produit létal qu'on devait lui injecter.
Ses partisans ont en vain affirmé que cette femme avait eu une conduite exemplaire derrière les barreaux, ayant redécouvert la foi et suivi des études de théologie qui l'ont conduite à aider de nombreuses détenues.