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L'aviation russe a mené ses premières frappes aériennes en Syrie

Syrie: l’aviation russe en entrée en action
Syrie: l’aviation russe en entrée en action / 19h30 / 2 min. / le 30 septembre 2015
Moscou a pour la première fois effectué des frappes en Syrie mercredi. Il n'était pas possible de savoir avec certitude si ces raids aériens ont visé le groupe Etat islamique ou d'autres groupes armés opposés au régime.

L'armée russe a bombardé des "repaires" du groupe Etat islamique en coordination avec l'aviation syrienne, a affirmé mercredi la télévision d'Etat du régime de Damas.

Au moins sept cibles ont été visées dans les provinces de Homs et de Hamas, dans le centre du pays, a précisé la chaîne. Des frappes auraient également été menées aux abords de Lattaquié, dans le nord-ouest, selon une source de sécurité syrienne.

L'EI est-il visé?

Ces régions sont majoritairement tenues par le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des rebelles islamistes. Le régime syrien contrôle une partie de la province de Homs et d'autres parties sont aux mains de l'EI.

Des habitants et des insurgés ont déclaré que les zones bombardées dans cette province étaient contrôlées par différents groupes rebelles. Aucune des sources interrogées n'a cité l'EI parmi les organisations présentes dans la région visée.

La France a d'ailleurs exigé des garanties sur l'objectif réel des frappes russes, faisant état d'indications selon lesquelles Moscou n'avait pas ciblé l'EI, posant du même coup des conditions pour accepter la coalition élargie souhaitée par Moscou.

A la demande de Damas

L'intervention russe répond à une demande formelle de son allié, le président syrien Bachar al-Assad, dont les troupes ont subi des revers ces derniers mois. Vladimir Poutine a justifié ces raids en prônant une action préventive.

"Le seul moyen de lutter efficacement contre le terrorisme international est de prendre de vitesse, de lutter et de détruire les combattants et les terroristes sur les territoires qu'ils contrôlent et ne pas attendre qu'il arrivent chez nous", a déclaré le président russe.

Malgré cette aide apportée à Damas, le chef du Kremlin a estimé que Bachar al-Assad devait être prêt au "compromis". "Le règlement définitif et durable du conflit en Syrie n'est possible que sur la base d'une réforme politique et d'un dialogue avec les forces saines du pays", selon lui.

Les Etats-Unis fâchés

Les frappes russes en Syrie ne changeront rien aux missions aériennes menées par les Etats-Unis et la coalition internationale contre l'EI, a déclaré mercredi le département d'Etat américain.

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est plaint des bombardements mercredi auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov, a également confié un haut responsable américain.

>> Lire aussi : Enquête en France contre le régime Assad pour crimes contre l'humanité

agences/dk

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Les raids russes auraient fait des dizaines de morts

Les frappes russes ont tué au moins 36 civils mercredi, a déclaré le chef de l'opposition syrienne soutenue par l'Occident.

Plus tôt, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait annoncé la mort de 27 civils et de dizaines de blessés dans des raids contre les localités de Rastane, Talbissé et Zaafarani dans la province de Homs.

Une source de sécurité syrienne a confirmé des raids russes sur Rastane et Talbissé.