L'armée russe a annoncé avoir procédé jeudi soir à de nouvelles frappes aériennes sur cinq positions du groupe Etat islamique dans la province de Hama (centre) et celle d'Idleb (nord-ouest). Une chaîne de télévision syrienne favorable au régime avait recensé plus de 30 frappes plus tôt dans la journée.
Après les doutes exprimés par les Etats-Unis et les rebelles sur le terrain sur les véritables cibles des frappes russes, le Kremlin a expliqué que ses frappes avaient une portée plus large et qu'elles visaient plusieurs groupes "terroristes".
"Nous sommes sur la même longueur d'onde que la coalition" sur les cibles, a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Un porte-parole du Kremlin a annoncé que "les objectifs sont choisis en coordination avec les forces armées de Syrie".
Offensive au sol envisagée
Des sources libanaises ont annoncé de leur côté une offensive au sol des forces loyalistes syriennes et de leurs alliés.
Cette opération au sol, qui serait menée avec des forces iraniennes et celles du Hezbollah libanais, viserait à récupérer les territoires perdus récemment par les troupes pro-Assad en particulier au profit de l'"Armée de la conquête". Ce groupe rassemble notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham.
agences/vtom
Opérations américaines "pas altérées"
Le début des bombardements russes en Syrie "n'a pas altéré" les opérations menées par les Etats-Unis et leurs alliés dans le pays, a affirmé jeudi un porte-parole de l'armée américaine à Bagdad.
Le porte-parole a précisé que la coalition avait mené plusieurs sorties au dessus de la Syrie sur les dernières 24 heures.
Le fait qu'il n'y ait pas encore d'échanges d'information formalisées entre Russes et Américains sur leurs opérations respectives représente un risque, a reconnu le porte-parole.
Washington et Moscou devaient commencer jeudi vers 11h00 GMT des discussions militaires pour établir des lignes de communication entre les deux forces et formaliser leur échanges d'information, pour éviter les incidents.
Bagdad prêt à envisager des bombardements russes
L'Irak étudiera toute proposition de la Russie pour bombarder le groupe Etat islamique sur le territoire irakien, a déclaré jeudi le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Il s'exprimait dans un entretien à la chaîne de télévision française France 24 après des déclarations russes en ce sens.
La Russie a dit être prête à examiner l'idée de frappes aériennes en Irak si le gouvernement irakien ou une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU l'exigent.