"Il y a toujours un risque d'enlisement mais à Moscou on parle de trois ou quatre mois d'opérations", a déclaré à la radio française Europe 1 Alexis Pouchkov, soulignant que les frappes aériennes allaient s'intensifier.
"Je pense que c'est l'intensité qui est importante parce que la coalition américaine a fait semblant de bombarder Daech pendant une année. Il n'y a pas de résultats mais si vous le faites d'une manière beaucoup plus efficace, je pense que les résultats vont se faire connaître", a-t-il ajouté.
La Russie, soutien indéfectible du régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit en 2011, a mené mercredi ses premières frappes aériennes en Syrie, dans des provinces considérées comme vitales pour la survie du régime alaouite au pouvoir.
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"Conserver la Syrie en tant qu'Etat indépendant"
Plusieurs pays occidentaux, notamment la France et les Etats-Unis, ont critiqué ces frappes et ont appelé Moscou à viser exclusivement l'Etat islamique et non les groupes d'opposants au régime.
"C'est déjà commencé. On a déjà bombardé des bases de Daech", a assuré Alexis Pouchkov. "Le problème, c'est que les opposants à Bachar sont parfois très proches des terroristes".
L'objectif des frappes russes c'est "de conserver la Syrie en tant qu'Etat indépendant parce qu'autrement elle va se diviser", a-t-il souligné.
reuters/ptur
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Rencontre Hollande-Poutine prévue vendredi
La question de la Syrie devrait être abordée lors d'un entretien bilatéral vendredi entre François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Paris, en marge d'un sommet sur la crise ukrainienne.
La question d'une coordination avec la France, qui a mené ses premières frappes en Syrie la semaine dernière, pourrait être évoquée à cette occasion "mais en Russie, on ne parle pas tellement du rôle de la France, c'est surtout l'Amérique et les contacts avec Washington dont on parle", a indiqué Alexis Pouchkov.