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L'Arabie saoudite bloque une enquête sur les crimes de guerre au Yémen

Sur le terrain, la situation reste très tendue au Yémen. [EPA/WAEL AL-QUBADY]
Il n'y aura pas d’enquête indépendante de l'ONU sur la guerre au Yémen / Forum / 8 min. / le 2 octobre 2015
L'Arabie saoudite et ses alliés ont bloqué un projet de résolution demandant la création d'une commission d'enquête sur les crimes de guerre perpétrés par toutes les parties au Yémen.

Les membres du Conseil des droits de l'homme ont adopté vendredi par consensus un texte sur l'assistance au Yémen qui encourage son gouvernement à enquêter sur toutes les violations commises. Un projet de résolution plus ferme sur l'envoi d'une commission d'enquête internationale de l'ONU a été retiré.

"L'ONU a raté une occasion de traiter des allégations de violations des lois de la guerre par toutes les parties au Yémen", a déploré Human Rights Watch, qui accuse les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'avoir capitulé devant l'Arabie saoudite.

2350 civils tués

Le Haut Commissaire aux droits de l'homme avait demandé une enquête internationale. Mais plusieurs membres du groupe arabe, dont le Qatar, le Bahreïn, l'Egypte, la Jordanie, les Emirats, s'y sont opposés.

Plus de six mois après l'intervention d'une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite face aux rebelles Houthis, aucune accalmie ne se profile: 2355 civils ont été tués et 4862 autres blessés, selon l'ONU.

ats/vtom

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La Suisse active contre la peine de mort

Avec sept autres pays, la Suisse a présenté avec succès une résolution sur l'abolition de la peine de mort, adoptée par 26 voix contre 13 et 8 abstentions. Les 13 Etats qui ont voté contre sont l'Arabie saoudite, le Bangladesh, le Botswana, la Chine, les Emirats arabes unis, les Etats-Unis, l'Ethiopie, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, le Nigeria, le Pakistan et le Qatar.

La Suisse a également présenté une déclaration invitant le Bahreïn à coopérer avec l'ONU. Elle a été soutenue seulement par 33 autres Etats.

Fin octobre, la Suisse présentera à l'Assemblée générale de l'ONU sa candidature à un siège au Conseil des droits de l'homme pour la période 2016 à 2018. Seuls les 47 pays membres ont le droit de vote.