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Plusieurs ingénieurs de VW sont passés aux aveux

L'Office fédéral des routes a annoncé vendredi la liste des véhicules qui ne peuvent plus être mis en circulation. [Reuters - Robert Galbraith]
Des ingénieurs employés par Volkswagen sont passés aux aveux / Le 12h30 / 1 min. / le 4 octobre 2015
Plusieurs ingénieurs employés par le géant automobile allemand Volkswagen ont reconnu être responsables du trucage de moteurs diesel , rapporte dimanche le journal allemand Bild.

Le journal ne divulgue pas leur nombre ni leur identité. Les services chargés d'enquêter en interne sur l'affaire, séisme de magnitude mondiale qui secoue le secteur automobile, "ont déjà reçu de premiers aveux", selon Bild, qui ne cite pas ses sources.

"Plusieurs ingénieurs ont témoigné avoir installé le logiciel truqueur en 2008",  poursuit le journal.

Peu d'employés concernés

Volkswagen a avoué il y a peu avoir équipé les moteurs de 11 millions de véhicules d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution. La révélation de cette tricherie a coûté son poste au patron du groupe Martin Winterkorn, et Volkswagen a promis de faire toute la lumière sur l'affaire, au moyen d'une enquête confiée à un cabinet d'avocats américain.

Le groupe impute la responsabilité de la manipulation à "un petit groupe de personnes", et a suspendu certains salariés. La presse a évoqué le chiffre d'une douzaine, parmi eux le chef des activités de recherche-développement de la filiale Audi.

afp/br

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Explications concises

Les aveux déjà recueillis n'ont pas apporté d'éclaircissements sur l'identité des commanditaires de l'installation du logiciel, explique Bild.

Selon les confessions faites par les ingénieurs concernés, il était techniquement impossible de fabriquer le moteur EA 189, développé par Volkswagen en 2005, en respectant à la fois les plafonds d'émission de gaz polluants et les impératifs de coûts. Il aurait donc été décidé d'avoir recours au logiciel truqueur.

L'économie allemande pas affectée, selon Merkel

Le scandale qui touche Volkswagen est "sévère" mais les dégâts ne sont pas de nature à remettre en cause la réputation de l'économie de l'Allemagne, estime la chancelière Angela Merkel dimanche.

"Je pense que la réputation de l'économie allemande et la confiance dans l'économie allemande ne sont pas affectées par cela au point que nous ne serions plus considérés comme un endroit propice aux affaires", a commenté la chef du gouvernement allemand.

Angela Merkel ajoute espérer que le constructeur automobile va rapidement imposer une transparence et apporter une solution à cette affaire.