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Le président turc ironise sur la question des réfugiés à Bruxelles

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (g.) et Donald Tusk (Conseil européen, d.).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (g.) et Donald Tusk (Conseil européen, d.).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite lundi à Bruxelles, a tourné en dérision les appels à l'aide de l'Union européenne face à l'afflux de migrants et de réfugiés, comparant l'effort des Européens à celui de son propre pays.

"Alors que nous accueillons 2,2 millions de réfugiés, l'Europe dans son ensemble en accueille moins de 250'000", a-t-il dit lors d'une rencontre avec les milieux d'affaires dans la capitale belge.

Lors d'un meeting la veille à Strasbourg devant la communauté turque d'Europe, il avait résumé à grands traits les demandes de l'UE: "Que nous disent-ils ? Mon Dieu, fermez vos frontières, ne les laissez pas arriver jusqu'à nous."

>> Lire : Erdogan accueilli comme une star à Strasbourg par la diaspora turque

L'Union européenne espère convaincre la Turquie d'héberger plus de réfugiés syriens en échange d'une aide financière. Mais côté turc, on déplore l'impuissance de l'Europe à agir dans le dossier syrien et à accueillir davantage de réfugiés syriens, à un moment où les tensions avec la population turque augmentent.

Erdogan rencontrait dans la journée les présidents des trois principales institutions communautaires, Martin Schulz (Parlement européen), Jean-Claude Juncker (Commission européenne) et Donald Tusk (Conseil européen).

reuters/ptur

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Un plan turco-européen en préparation?

D'après le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, la Commission et la Turquie ont élaboré un plan d'action destiné à réduire le nombre de réfugiés qui arrivent en Europe.

Le journal, qui cite des sources au sein de la Commission et du gouvernement allemand, précise que ce plan prévoit l'obligation pour la Turquie de mieux contrôler sa frontière avec la Grèce ainsi que des patrouilles maritimes coordonnées par Frontex, l'agence européenne de contrôle des frontières.

Six nouveaux camps de réfugiés pouvant héberger jusqu'à deux millions de personnes seraient par ailleurs établis en Turquie et financés en partie par l'UE. Les Vingt-Huit s'engageraient pour leur part à accueillir légalement jusqu'à 500'000 réfugiés pour éviter à ces derniers d'entreprendre la traversée de la Méditerranée.

Un haut responsable européen impliqué dans les négociations avec Ankara a cependant indiqué que les informations du journal n'étaient "pas en ligne avec ce dont nous discutons".