Publié

La Russie dément avoir mené des raids aériens sur l'EI à Palmyre

Avion de chasse russe SU-34 sur l'aérodrome de Hmeimim en Syrie. [Dmitriy Vinogradov]
Avion de chasse russe SU-34 sur l'aérodrome de Hmeimim en Syrie. - [Dmitriy Vinogradov]
L'armée russe a nié mardi avoir bombardé des positions du groupe Etat islamique dans la région de Palmyre, en Syrie. Parallèlement, la Turquie et l'Otan ont accusé la Russie d'avoir violé intentionnellement l'espace aérien turc.

La télévision syrienne avait annoncé plus tôt mardi que l'aviation russe avait bombardé des positions de l'EI à Palmyre en coordination avec l'armée de l'air syrienne, détruisant véhicules blindés et dépôts de munitions.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part affirmé que les Russes avaient mené au moins 30 raids contre Palmyre, faisant 15 morts dans les rangs des combattants djihadistes.

"Toutes les informations des médias étrangers suggérant que les avions russes ont soit-disant lancé des raids aériens sur la ville de Palmyre sont totalement fausses", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, cité par les agences russes.

"Notre aviation en Syrie ne prend pas pour cible les localités peuplées, et d'autant plus quand s'y trouvent des monuments architecturaux", a-t-il ajouté.

L'Otan dénonce une "violation" de l'espace aérien turc

Des F-16 turcs avaient intercepté samedi un chasseur russe, le forçant à faire demi-tour, et deux chasseurs turcs avaient été "harcelés" dimanche pendant une mission de patrouille par un MiG-29 non identifié.

"Ce n'est pas un accident. Il s'agit d'une sérieuse violation", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, alors que Moscou a évoqué de "mauvaises conditions météo" pour expliquer l'un de ces incidents.

Le président turc Recep Tayyip a lui exhorté la Russie à ne pas "perdre l'amitié de la Turquie" après une série de violations de l'espace turc par des chasseurs russes déployés en Syrie. La Turquie a convoqué l'ambassadeur de Russie, pour la 2e fois en deux jours, pour "protester fermement".

afp/fb/fisf

Publié

Désaccord sur la Syrie

Ankara et Moscou ont des points de vue diamétralement opposés sur la guerre en Syrie, pays voisin de la Turquie ravagé par la guerre.

Ankara veut le départ du président Bachar al-Assad, tandis que Moscou appuie le régime Assad et exècre les rebelles, surtout l'EI et les djihadistes du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda.