"Le débat n'est pas entre plus d'Europe et moins d'Europe, mais entre l'affirmation de l'Europe et la fin de l'Europe", a déclaré le président français. "Il y a une tentation de repli national chaque fois qu'il y a une épreuve. Rien n'est pourtant plus vain que de chercher à se sauver seul, à se dérober, à s'abriter quand des événements majeurs se produisent dans le monde entier", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande a abondé dans le même sens. "Plus que jamais, il faut plus d'Europe", a-t-elle dit en jugeant "l'Etat-nation" incapable de relever les défis.
Discours conjoint rare au Parlement européen
Les dirigeants français et allemand ont prononcé côte à côte deux discours devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, symbole de la réconciliation entre les deux pays, 25 ans après un exercice du même type mené par François Mitterrand et Helmut Kohl après la chute du Mur de Berlin.
reuters/mac
Entente sur la crise des réfugiés
Les deux dirigeants se sont surtout étendus sur la crise des réfugiés engendrée par la guerre en Syrie, qui met les mécanismes européens à rude épreuve, notamment le traité de libre circulation de Schengen.
"Nous devons nous en tenir à nos valeurs car autrement nous risquons de perdre nos valeurs et notre identité. Si nous ne respectons pas cela, nous nous méprisons nous-mêmes", a dit Angela Merkel.