Coupable du viol suivi du meurtre d'une fillette, l'homme de 47 ans avait été mis à mort le 15 janvier. Son rapport d'autopsie mentionne qu'il s'est vu administrer une injection létale composée notamment d'acétate de potassium, au lieu de chlorure de potassium, ainsi que l'aurait voulu le protocole en vigueur.
Le chlorure de potassium est censé provoquer l'arrêt du coeur, mais d'après une étude du Public Library of Science Journal, certains dérivés du potassium, dont l'acétate, procurent une sensation de brûlure. Les derniers mots du condamné ont, d'ailleurs, été: "Mon corps brûle", affirme le centre d'information sur la peine de mort (DPIC).
Exécutions reportées
La révélation de l'erreur sur les produits utilisés pour cette exécution est intervenue quelques jours après que la plus haute cour pénale de l'Oklahoma a décidé de reporter sine die les trois exécutions prévues dans cet État du centre des États-Unis, en raison des doutes sur l'acétate de potassium.
ats/vkiss
Controverse sur les injections létales
En 2014, l'exécution d'un condamné dans l'Oklahoma, mort dans d'atroces souffrances après plus de 40 minutes d'agonie à la suite d'une injection ratée, avait suscité un vif émoi et relancé le débat sur les méthodes d'exécution.
Ce énième rebondissement s'inscrit plus largement dans une controverse durable sur les injections létales aux États-Unis, marquées par des problèmes de surdosage, des cas d'intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses.
Les prisons américaines font aussi face à un contexte de pénurie de produits mortels, en raison du refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, de les approvisionner.