Il a décidé de faire appel, a annoncé son avocat.
François Lambert demandait l'application par l'hôpital de Reims de la décision prise le 11 janvier 2014 par le docteur Eric Kariger, alors en charge du patient, de stopper l'alimentation et l'hydratation artificielles en l'accompagnant jusqu'à la mort par des soins palliatifs.
La décision d'arrêt des traitements, contestée en justice par les parents du patient, aurait dû être mise en oeuvre après l'accord de la Cour européenne des droits de l'homme, le 5 juin, a estimé son avocat.
Pas d'erreur de droit
Mais le docteur Daniela Simon qui avait succédé à Eric Kariger avait suspendu la procédure en juillet, estimant que "les conditions (...) nécessaires à la poursuite de cette procédure" n'étaient pas réunies.
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) a estimé que le docteur Simon n'avait pas commis d'erreur de droit en prenant une nouvelle décision collégiale et en ne se sentant pas liée par la décision de son prédécesseur.
reuters/vkiss
Etat végétatif depuis 2008
Vincent Lambert, ancien infirmier de 38 ans, a été victime d'un accident de la route en 2008. Par deux fois, les médecins avaient décidé d'un arrêt des soins, ce qu'ont validé le Conseil d'Etat et la Cour européenne des droits de l'homme.
Le patient n'ayant pas rédigé de "directives anticipées", la demande d'interruption des soins émane de son épouse Rachel, de cinq de ses frères et soeurs et d'un neveu qui souhaitent qu'il puisse mourir "dignement", conformément selon eux à ses valeurs.