Les deux pays ont aussi convenu de discuter encore "dans un avenir proche" de ces questions, désignées par le terme anglais de "deconfliction" (voir 1er encadré).
Des responsables de la Défense des deux pays ont parlé par vidéoconférence des "mesures qui peuvent être prises par la Russie et la coalition menée par les États-Unis contre le groupe État islamique pour permettre la sécurité des opérations aériennes en Syrie", a précisé le Pentagone.
Une problématique récente
Cette problématique de sûreté de l'espace aérien est apparue avec l'entrée de la Russie dans le conflit syrien le 30 septembre. Les États-Unis sont eux à la tête d'une coalition antidjihadistes qui mène des bombardements en Syrie depuis août 2014.
Au lendemain des premières frappes russes, de hauts responsables civils et militaires américains s'étaient entretenus par vidéo-conférence avec leurs homologues russes sur les moyens d'éviter des incidents entre les avions des deux pays.
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agences/jvia/mac
Canaux de communication en jeu
Ils avaient évoqué des questions comme les fréquences radio qu'utiliseraient les avions pour communiquer "en cas de détresse", ou encore la langue à utiliser pendant des échanges entre les pilotes.
Les Américains utilisent le mot "deconfliction" pour qualifier ce type d'échanges. Ce terme peut se traduire en français par le fait que les parties prenantes à un conflit communiquent et échangent des informations pour éviter des incidents sur un même théâtre d'opération.
Les Etats-Unis, hostiles au soutien qu'apporte Moscou au régime du président syrien Bachar al-Assad, excluent toute coopération avec la Russie. Mais ils ont accepté de s'accorder avec les Russes sur des règles de sécurité aérienne.
55 cibles du groupe EI frappées
L'armée russe a affirmé samedi avoir frappé 55 cibles du groupe État islamique (EI) lors de raids aériens au cours des dernières 24 heures en Syrie. Moscou a ainsi poursuivi l'intensification de ses bombardements entamée la veille.
Reproches faits à Moscou
Le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, a déclaré récemment qu'un appareil russe s'était approché à quelques kilomètres seulement d'un drone américain. Il a également reproché à Moscou d'avoir tiré des missiles de croisière sans en avoir averti Washington.