Le président démocrate a réitéré son souhait d'une initiative contre les violences par arme à feu. Mais le soutien au droit à la détention et au port d'arme reste solide à Roseburg, dont des habitants ont accueilli Barack Obama avec des pancartes proclamant qu'ils ne renonceraient pas à leurs droits ou lui demandant de les laisser tranquille. "Les zones sans armes à feu, c'est pour les cibles faciles", pouvait-on lire sur un panneau.
La semaine dernière, le président avait donné libre cours à sa colère, expliquant que les fusillades qui reviennent -- de manière quasi routinière, avait-il déploré -- étaient le produit d'un "choix politique" et s'en était pris implicitement au lobby des armes à feu, la National Rifle Association (NRA).
Au moment où Obama se rendait dans l'Oregon, deux nouvelles fusillades ont eu lieu sur deux campus, faisant deux morts (Lire: Des fusillades sur deux campus au Texas et en Arizona font deux morts).
Près de 300 fusillades ont eu lieu aux Etats-Unis en 2015, selon le décompte du site Mass Shooting Tracker.
agences/cab
Un débat constitutionnel
Le lobby des armes invoque la Constitution contre tout durcissement des lois.
Le deuxième amendement, ratifié en 1791, énonce: "Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes".
A gauche, l'on assure que la première partie de la phrase conditionne le droit de s'armer à l'appartenance à une milice, ces anciennes unités de défense citoyennes mobilisables par les Etats. Les conservateurs et le lobby de la National Rifle Association (NRA) se concentrent sur la seconde partie du texte, qui garantirait le droit de posséder une arme pour l'autodéfense.
La Cour suprême a tranché en juin 2008, en invalidant une loi de la capitale fédérale, Washington, qui interdisait les armes de poing depuis trois décennies. Elle a déclaré que l'amendement garantissait "le droit individuel de posséder et porter des armes en cas de confrontation".