Alexandre Loukachenko, qui obtient ainsi un 5e mandat, fait mieux qu'en 2010 (79,6% des voix) et qu'en 2006 (83%).
Il devait affronter trois candidats peu connus. Arrivée en deuxième position, Tatiana Korotkevitch, n'a obtenu que 4,42% des suffrages. Les principaux opposants, empêchés de se présenter, avaient appelé au boycott.
Le taux de participation a atteint 86,75%. Les autorités avaient fait un effort pour que ce taux soit élevé, gage de crédibilité. Le vote anticipé avait ainsi commencé mardi.
Observateurs insatisfaits
Selon les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (0SCE), l'élection n'a pas respecté les normes, notamment dans le comptage et le dépouillement des bulletins. "Il est évident que la Biélorussie a encore un long chemin à parcourir pour remplir ses engagements démocratiques", a déclaré le chef de la mission d'observation, Kent Hasted.
Toutefois, l'OSCE a relevé que "malgré l'environnement médiatique restrictif", tous les candidats ont pu faire campagne.
Les pays occidentaux boudent de longue date Alexandre Loukachenko, 61 ans, en raison de son gouvernement autoritaire, des violations des droits de l'homme et de la répression visant l'opposition. Des sanctions économiques visent certains responsables.
agences/ceg/bri
Feu vert à la levée des sanctions
L'UE a donné lundi son feu vert politique à une suspension des sanctions européennes contre la Biélorussie pour les quatre prochains mois, après la réélection "dans un climat apaisé" du président Alexandre Loukachenko, a annoncé le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Harlem Désir.
Les critiques qu'Alexandre Loukachenko a adressées à Moscou après l'annexion de la Crimée en 2014, le fait qu'il ait accueilli des négociations de paix sur l'Ukraine et la grâce accordée en août à six dirigeants de l'opposition ont eu pour conséquence un rapprochement prudent entre Minsk et l'Occident.