Quatre salariés ont été arrêtés "sans incident" vers 06h00 à leur domicile, dans le Val-d'Oise, en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et dans l'Aisne, ont indiqué le parquet de Bobigny et des sources policières. Un cinquième a été interpellé un peu plus tard.
De source policière, ces interpellations ont été décidées "sur la base de témoignages et de la vidéo-surveillance". Selon le parquet de Bobigny, "une sixième personne a été placée en garde à vue dans la matinée". Elle avait été "convoquée dans le cadre de l'enquête".
Des syndicalistes parmi les interpellés
Les cinq premiers gardés à vue travaillent dans la branche Cargo ou à Air France Industries, notamment comme magasiniers. Selon une source proche du dossier, certains ont un mandat syndical à la CGT.
Un rassemblement de soutien en faveur des employés placés en garde à vue est prévu à 16h00 au fret de la compagnie à Roissy, selon une source syndicale.
Chemises arrachées
Plusieurs centaines de salariés avaient fait irruption le 5 octobre dernier lors d'un Comité central d'entreprise à la suite de l'annonce d'un plan de restructuration impliquant quelque 2900 licenciements.
Le directeur des ressources humaines et un responsable de l'activité long-courrier avaient été violemment pris à parti. Les images des deux hommes, vêtements en lambeaux, pour échapper aux manifestants avaient fait le tour du monde et suscité de nombreuses condamnations politiques, patronales et syndicales.
agences/kg/tmun
Dialogue renoué
La direction d'Air France a, par ailleurs, renoué vendredi le dialogue avec les deux syndicats représentatifs chez les pilotes, le SNPL (65% des voix pilotes) et le SPAF (21%). Elle poursuit toute la semaine les rencontres avec l'ensemble de ses organisations syndicales.
Le syndicat d'hôtesses et stewards Unac a ouvert le bal lundi dans la matinée. Il sera suivi par la CGT dans l'après-midi.