Le chef du gouvernement a estimé que l'attentat de samedi était une tentative d'influer sur le cours des élections législatives anticipées prévues le 1er novembre. Toutefois, celles-ci auront bel et bien lieu, "quelles que soient les circonstances", a affirmé le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu sur NTV.
Pour sa part, le Parti démocratique des peuples (HDP), formation pro-kurde soutenue aussi par des non-Kurdes, a déclaré envisager d'annuler tous ses meetings de campagne pour des raisons de sécurité. Il s'estime avoir été visé par l'attentat, qui a fait 97 morts selon Ankara, 128 selon le HDP.
L'EI, suspect no1 d'Ankara
Par ailleurs, les autorités turques considèrent l'Etat islamique comme le suspect numéro 1 du double attentat-suicide, en raison de "la manière dont il a été commis".
"Des tests ADN sont en cours. On a pu déterminer comment les kamikazes sont arrivés là. Nous sommes sur le point d'avoir un nom, qui indique un groupe", a-t-il déclaré.
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agences/bri
Funérailles sous haute surveillance
Plusieurs centaines de personnes se dirigeaient lundi vers une mosquée de la banlieue d'Istanbul pour l'enterrement de plusieurs victimes du double attentat de samedi à Ankara en criant sa colère contre le gouvernement turc.
La police anti-émeute était présente sur les lieux, équipée de canons à eau et de véhicules blindés.
Angela Merkel en Turquie dimanche
La chancelière allemande Angela Merkel sera en Turquie dimanche. La visite sera consacrée à la guerre en Syrie, à la crise des réfugiés ainsi qu'à la "lutte contre le terrorisme, a annoncé son porte-parole.