Didier Burkhalter: le régime de Damas "devra aussi être à la négociation" sur la Syrie

"Il y a une volonté de mettre en place une structure très flexible", explique le ministre suisse des Affaires étrangères, "avec les puissances mondiales et régionales". "Il faut les Russes et les Américains, précise-t-il. Il faut aussi les Saoudiens et les Iraniens."

Sur l’avancement des travaux, Didier Burkhalter déclare: "On a mis sur pied quatre groupes de travail avec l'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et dans ce cadre la Suisse pourra jouer un grand rôle."

Intégrer "les composantes modérées" du régime de Damas

Interrogé sur la présence du régime de Bachar El Assad à la négociation future, Didier Burkhalter ne se prononce pas sur le rôle du président syrien en tant que personne mais sur la participation de son régime : "Il faut que le régime soit également présent."

À la question de savoir si une logique d’"alliance avec le diable" peut être acceptée par les puissances, avec Bachar El Assad, pour contrer le Groupe Etat islamique, il précise : "On est dans une situation où beaucoup ont exclu toute discussion. Demander que maintenant ils s’allient, c’est faire un pas beaucoup trop grand. Demander qu’on réussisse à intégrer les différentes composantes, notamment les composantes modérées du gouvernement, à la table des négociations, ça c’est raisonnable."

RTSinfo