fait 97 morts samedi à Ankara.
"Ce serait faire preuve d'arrogance que de dire qu'il n'y a pas eu ici d'échec dans le renseignement. Il y a là assurément une erreur, une défaillance, mais son ampleur sera révélée par l'enquête", a déclaré le chef de l'Etat dans ses premiers commentaires publics depuis l'attentat.
Il a précisé que celui-ci trouvait son origine en Syrie, confirmant la piste djihadiste avancée la veille par son Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui avait déclaré lundi que le groupe Etat islamique était la piste privilégiée par les enquêteurs.
Critiques envers le régime
Le chef de l'Etat a annoncé avoir ordonné une enquête du Conseil d'inspection de l'Etat (DDK) "pour apporter une perspective différente" sur cet attentat.
Depuis trois jours, Recep Tayyip Erdogan est à nouveau sous le feu des critiques de ses adversaires, peu avant les élections législatives de novembre. L'opposition prokurde pointe notamment du doigt les responsabilités du régime dans le drame.
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afp/jvia
Trois responsables limogés
Trois responsables de la police d'Ankara ont été limogés quatre jours après le double attentat, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur turc.
Ces trois hauts fonctionnaires, le directeur général de la police pour la province d'Ankara, son responsable du renseignement et son responsable de la sécurité publique ont été suspendus dans le cadre de "l'enquête ouverte après l'attentat terroriste odieux survenu le 10 octobre devant la gare d'Ankara", a précisé le ministère dans une déclaration citée par les médias turcs.