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Dilma Rousseff accuse ses adversaires d'inciter au coup d'Etat au Brésil

La présidente brésilienne Dilma Rousseff ne s'était encore jamais montrée aussi véhémente avec l'opposition. [AP Photo/Nelson Antoine]
La présidente brésilienne Dilma Rousseff ne s'était encore jamais montrée aussi véhémente avec l'opposition. - [AP Photo/Nelson Antoine]
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a gagné mardi un répit autour de l'éventuel lancement d'une procédure de destitution à son encontre. Elle accuse l'opposition de vouloir un "coup d'Etat".

"L'opposition cherche sans cesse à raccourcir sa route vers le pouvoir, à effectuer un saut et à arriver au pouvoir par un coup d'Etat", a déclaré Dilma Rousseff, au plus bas dans les sondages (10%), dont le deuxième mandat est marqué par une grave crise politique.

Après une matinée de tensions, le président du Congrès des députés, Eduardo Cunha, a repoussé, contre toute attente sa décision sur le probable déclenchement d'une procédure d'"impeachment" contre la présidente de gauche, sans préciser de motif.

Procédure suspendue

La demande de destitution est appuyée par l'opposition qui accuse la présidente et son gouvernement d'avoir sciemment maquillé les comptes publics en pleine année électorale, en 2014.

Parallèlement, trois juges du Tribunal suprême fédéral (STF) ont suspendu provisoirement, la méthodologie fixée par Eduardo Cunha, répondant à des demandes de députés de la majorité. Ces décisions devraient en théorie geler le déclenchement de toute procédure de destitution.

ats/fisf

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Soutien de deux tiers des élus nécessaire

Si une procédure de destitution était finalement soumise aux députés, elle devrait être évaluée par une commission et obtenir ensuite le soutien de deux tiers des élus. La présidente serait alors écartée du pouvoir pendant un maximum de 180 jours et il reviendrait au Sénat de la juger sous le contrôle du président de la Cour suprême.