"La Suisse, pays ami de longue date, a accompagné la Tunisie dans son processus démocratique", a rappelé le ministre. Les relations se sont ainsi intensifiées depuis la révolution de Jasmin de 2010-2011, ont constaté Taieb Baccouche et son homologue suisse Didier Burkhalter.
Déclaration d'intention sur les avoirs Ben Ali
Les deux ministres ont aussi évoqué les avoirs de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali et de ses proches bloqués en Suisse et les différentes procédures en cours dans ce contexte. "Il était difficile d'accélérer le processus avec la série de gouvernements provisoires qu'a connus la Tunisie", a relevé Taieb Baccouche.
Il a annoncé à la RTS que la Suisse et la Tunise allaient signer une déclaration d'intention pour la restitution de ces fonds lors de la visite en novembre du président Beji Caid Essebsi, la première depuis le début des années 60.
La Suisse a bloqué des avoirs tunisiens pour 60 millions de francs en 2011. La décision du Ministère public de la Confédération (MPC) de rendre 35 millions à Tunis a été bloquée en décembre 2014 par le Tribunal pénal fédéral (TPF), qui a admis un recours du beau-frère du président déchu.
Défis sécuritaire et économique
Taieb Baccouche a en outre estimé que l'attribution vendredi dernier du prix Nobel de la paix à quatre organisations de la société civile tunisiennes allait "consolider davantage le capital de sympathie ressenti auprès de nos amis européens, américains et africains".
"Mais il faut être réaliste: la réussite politique doit être consolidée par une réussite socio-économique et sécuritaire", a-t-il reconnu. "Les grands défis sont là". C'est pourquoi la coopération avec d'autres pays, dont la Suisse, est cruciale.
ats/fisf