Le président américain Barack Obama a estimé jeudi que les forces afghanes n'étaient "pas encore assez fortes" pour assurer la stabilité du pays.
"Ce maintien modeste mais significatif de notre présence (...) peut faire une vraie différence", a fait valoir le président américain, en confirmant le maintien de quelque 9800 soldats en Afghanistan "pour l'essentiel" de l'année 2016.
Maintien de 5500 soldats à plus long terme
Au-delà de 2016, le président américain prévoit le maintien de 5500 soldats sur un petit nombre de bases parmi lesquelles Bagram (près de Kaboul), Jalalabad (est), et Kandahar (sud).
Jusqu'à présent, l'administration Obama espérait ne laisser fin 2016 qu'une force résiduelle d'environ un millier d'hommes à l'ambassade à Kaboul.
Plus de 2'300 soldats américains ont perdu la vie en Afghanistan, plus de 22'000 ont été blessés et la facture avoisine les 1000 milliards de dollars.
ats/afp/pym
Un revers pour le président américain
Malgré la fin officielle des opérations de combat depuis dix mois, cette annonce constitue un revers pour le président démocrate qui a été élu en 2008 sur la promesse de mettre fin aux deux guerres d'Irak et d'Afghanistan.
En mars, Barack Obama avait déjà a annoncé un ralentissement du rythme de retrait des soldats américains.
La vaste intervention militaire déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis s'est officiellement achevée fin 2014.
Les quelque 10'000 soldats américains toujours présents en Afghanistan se concentrent aujourd'hui sur des opérations d'anti-terrorisme et l'entraînement des forces de sécurité afghanes.
Nouvelle stratégie des talibans
Plusieurs offensives récentes des talibans, comme à Kunduz ont montré que les forces afghanes ne parvenaient pas toujours à tenir leur terrain toutes seules, malgré les quelque 60 milliards de dollars dépensés par Washington depuis 14 ans pour les équiper et les former.
La multiplication de ce type d'attaques fait craindre une nouvelle stratégie des talibans visant à renforcer leur emprise sur le nord du pays et les villes, au-delà de ses fiefs ruraux du sud.